Politique

Eric Zemmour tire les leçons de sa première campagne présidentielle et dézingue à tout-va dans un nouveau livre

Il le dit, le répète. L’écrit même : « Je n’ai pas dit mon dernier mot ». Mieux : de cette formule, Eric Zemmour en fait le titre de son nouveau livre (éditions Rubempré). En quelque sorte, son manifeste version 2023, moins d’un an après l’élection présidentielle qu’il a bouclée à la quatrième place à l’issue du premier tour avec un peu plus de 7% des voix… Lui, le représentant de la droite radicale française a voulu prendre le temps pour tirer les leçons de sa première expérience, à 64 ans, en politique. Certes, le domaine de la chose publique, il connaît pour l’avoir suivi en tant que journaliste pendant plus de 30 ans (au « Quotidien de Paris » puis au « Figaro ») mais jamais, jusqu’alors, il n’avait mis les mains dans le cambouis. Il flingue à tout-va : il taille un costard au philosophe Michel Onfray et qualifie Robert Ménard, le maire de Béziers, de traitre. Marine Le Pen, la « patronne » du RN, ne trouve pas grâce, non plus, à ses yeux. Eric Zemmour se donne le beau rôle et vise la présidentielle de 2027.

Aujourd’hui, en 334 pages, il tire les leçons de cette expérience qui, un temps par l’entremise des sondages, l’avait placé en concurrent direct du président sortant Emmanuel Macron. Une expérience qui s’est soldée par un échec cinglant selon certains, prometteur pour d’autres. Entouré de figurines de Napoléon et de Charles de Gaulle sur son bureau, il a écrit pour traduire en mots ce qu’il a ressenti durant la campagne présidentielle. Et, pamphlétaire réputé pour se jouer souvent de la vérité historique ou du moment, il dézingue. Il éparpille façon puzzle, tel un tonton flingueur. Jean-Luc Mélenchon ? Il est « prudent. Plus encore : il est méfiant, suspicieux. Les jeunes diraient qu’il est parano. Je ne peux m’empêcher de songer à Staline qui, disait-on, changeait d’appartement chaque soir ».

Michel Onfray est victime du syndrome habituel des intellectuels français : il est obsédé par « le bras gauche », parce qu’il n’accepte pas de ne plus être de gauche.

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