EDITO

Attentats de Bruxelles : vigilance et ne pas oublier les victimes

Sept ans après les attentats de Bruxelles, le devoir de mémoire est indispensable et doit se poursuivre. bePress Photo Agency

Ce mercredi 22 mars 2023, il y a 7 ans, jour pour jour, deux attentats terroristes secouaient Bruxelles, la capitale européenne et de la Belgique faisant au total 32 morts et 340 blessés. Les kamikazes avaient bien choisis les lieux où ils allaient déclencher les explosives afin de faire davantage de victimes : le hall de l’aéroport de Bruxelles-National et une rame de métro à la station Maelbeek. Sept ans plus tard, ce drame est encore gravé dans nos mémoires et doit le rester à jamais pour ne pas oublier les victimes et veiller à ce que de tels drames ne se reproduisent.

Ironie du sort, il se tient en ce moment, devant la cour d’assises,  le procès des auteurs survivants présumés de ces attentats dont on peut espérer que la justice fera son travail et imposera les peines qui s’imposent une fois que leur culpabilité sera établie. Ce procès a fait couler beaucoup d’encre, à juste titre, au regard des couacs qui ont entaché son ouverture notamment la polémique sur les box individuels des accusés (finalement démontés) et celle sur les fouilles à nu avec génuflexion des accusés (à qui une cour d’appel a donné raison dans leur revendication de faire cesser ces fouilles). L’image de la Belgique n’est pas sortie grandie de ces épisodes. Reste à espérer que l’issue du procès permettra d’apaiser les cœurs, même s’il ne pourra pas faire oublier le drame.

Il est inconcevable de prêter allégeance à des dirigeants ou de servir un Dieu qui vous envoient massacrer des vies ou semer le chaos au nom d’une quelconque idéologie.

Ce jour est aussi une occasion de poser un regard sur la motivation des auteurs présumés, ces fous de Dieu qui pensent, à tort, qu’ils sont les bras armés d’une divinité qui réclament du respect pour ses principes, de la considération. Non, ils se trompent de combat, car il est inconcevable de prêter allégeance à des dirigeants ou de servir un Dieu qui vous envoient massacrer des vies ou semer le chaos au nom d’une quelconque idéologie. Ceux-ci ne méritent que du mépris, voire même d’être combattus, car les principes de base d’une religion ou d’une croyance sont de favoriser le vivre-ensemble et de lutter pour la paix et l’harmonie entre les peuples. Tout autre enseignement qui n’engage pas dans ce sens doit être ignoré.

Ce jour de commémoration doit aussi être l’occasion de faire un examen de conscience pour savoir si tout est mis en place pour lutter contre le terrorisme et ses bras armés que sont des individus qui se fourvoient dans une croyance mortifère. Nul doute que les services de renseignements et de sécurité travaillent sans compter leurs heures dans ce sens. Mais il y a encore du chemin à faire en matière de mise en place d’une culture de la sécurité. Il faut aussi renforcer la coordination au niveau européen pour amener différents services ou autorités de différents pays à œuvrer de concert pour traquer les apprentis terroristes et leurs maîtres à penser.

Il faut prêter une attention particulière aux enfants de jihadistes et aux mamans dont certaines ont suivi leurs compagnons sans se poser de questions.

Mais il faut prêter une attention particulière aux enfants de jihadistes et aux mamans dont certaines ont suivi leurs compagnons sans se poser de questions. Pour les premiers, il faut poursuivre la politique de rapatriement de ces enfants et assurer une prise en charge adéquat afin de leur faire conscience qu’une autre voie est possible que celle de la haine de l’autre et d’une philosophie meurtrière. Pour les secondes, il faut un travail au cas par cas, s’assurer d’un acte de contrition sincère et une remise en cause des positions passées. Mais celles qui ont du sang sur les mains ou qui ont fait l’apologie du terrorisme ou encore qui continue à le promouvoir doivent être traduites en justice.