SCANDALE AU PARLEMENT WALLON

Mobilier de luxe : le Parlement wallon transmet les marchés publics douteux à la justice

Le chef de groupe PTB au Parlement wallon, Germain Mugemangango reproche à Elio Di Rupo d’avoir ignoré dans son discours le point sur la mauvaise gouvernance et le train de vie de certains responsables politiques. BELGA

A l’issue de sa réunion de ce lundi 15 mai, le bureau du Parlement wallon a décidé de transmettre au procureur du Roi les dossiers de plusieurs marchés publics dont celui de l’achat du mobilier de la nouvelle maison des parlementaires. Ce dernier marché, d’un montant de 2,35 millions avait été attribué à l’entreprise namuroise, Berhin. Le Parlement se constituera partie civile dès qu’un juge d’instruction aura été désigné. Mais le PTB fustige le président du Parlement, André Frédéric (PS) lui reprochant de vouloir dédouaner l’ancien bureau présidé par le socialiste, Jean-Claude Marcourt. « André Frédéric semble charger totalement le greffier suspendu Frédéric Janssens pour ce marché douteux. Invoquant le fait que l’ex-greffier avait effectivement reçu la faculté, de la part de l‘ancien Bureau, de faire des dépenses quasi illimitées au nom du Parlement. Mais ce qu’il ne dit pas, c’est qu’au-dessus du greffier, il y avait un Bureau et un Président, Jean-Claude Marcourt (PS), payé très cher pour assurer un rôle de contrôle et de vérification de ce que faisait son greffier. Tous les membres de l’ancien Bureau PS-MR-Ecolo doivent donc s’expliquer sur ce marché douteux », estime Germain Mugemangango, chef de groupe PTB au Parlement wallon.

Après une réunion de plus de 2 heures, le bureau du Parlement wallon, présidé par le socialiste André Frédéric, a décidé de transmettre plusieurs marchés publics au procureur du Roi plusieurs marchés publics passés par l’organe législatif régional. Parmi les dossiers transmis à la justice figure celui du mobilier de luxe destiné à l’équipement de la Maison des parlementaires et qui avait été attribué à l’entreprise namuroise, Berhin. Ce dernier marché est évalué à environ 2,35 millions d’euros.

Tous les membres de l’ancien Bureau PS-MR-Ecolo doivent donc s’expliquer sur ce marché douteux.

Selon les informations révélées, il y a quelques jours, par nos confrères du quotidien bruxellois « Le Soir », les éléments du dossier semblent indiquer que le marché aurait été taillé sur mesure pour l’entreprise Berhin, laquelle aurait même participé à l’élaboration du cahier des charges. Conseillé par l’avocat bruxellois, Me Jean Bourtembourg, le bureau du Parlement wallon se constituera partie civile dès qu’un juge d’instruction aura été désigné. Outre le dossier du mobilier de luxe, le bureau a également décidé de transmettre à la justice toutes les pièces liées aux travaux d’extension du Parlement wallon pour faire la lumière sur le projet qui suscite la polémique depuis des mois.

Faire toute la transparence dans le dossier

Dans ce dossier, deux hommes sont souvent épinglés, notamment l’ancien président du Parlement wallon, Jean-Claude Marcourt (PS) et l’ancien greffier, Frédéric Janssens (il est aujourd’hui suspendu). Mais pour le PTB, ils ne doivent pas être les seuls à être pointés du doigt dans les différents dossiers, surtout pas dans celui du marché public relatif au mobilier de luxe. « Alors que le bureau a, à juste titre, mis le dossier du marché concernant les meubles de luxe de la Maison des Parlementaires entre les mains de la justice et s’est constitué partie civile, André Frédéric semble charger totalement le greffier suspendu Frédéric Janssens pour ce marché douteux. Invoquant le fait que l’ex-greffier avait effectivement reçu la faculté, de la part de l‘ancien Bureau, de faire des dépenses quasi illimitées au nom du Parlement. Mais ce qu’il ne dit pas, c’est qu’au-dessus du greffier, il y avait un Bureau et un Président, Jean-Claude Marcourt (PS), payé très cher pour assurer un rôle de contrôle et de vérification de ce que faisait son greffier. Tous les membres de l’ancien Bureau PS-MR-Ecolo doivent donc s’expliquer sur ce marché douteux », dénonce Germain Mugemangango, chef de groupe PTB au Parlement wallon. Il faut dire que son parti, dans l’opposition, n’avait pas de représentant dans l’ancien bureau du Parlement.

Il estime que le bureau actuel du Parlement régional doit faire toute la transparence dans le dossier. En transmettant les marchés publics liés aux travaux d’extension de l’hémicycle régional, le bureau se donne ainsi un peu de répit et fait tomber la pression de la polémique qui pollue un peu les travaux de l’organe qui gère les travaux du Parlement.

Ph. Law.