Charging stations for electric cars are seen outside a shopping mall in Berlin on April 27, 2016. Germany will subsidise electric car purchases to give a jolt to sluggish growth in the sector and help meet national climate goals with zero-emission mobility, the government said. Car buyers will receive 4,000 euros ($4,500) when they choose a purely electric vehicle and 3,000 euros for a plug-in hybrid, with the cost shared 50-50 between the public purse and car makers. (Photo by ODD ANDERSEN / AFP)
S’inspirant du Gouvernement wallon qui a récemment mis en place la taxe au poids pour tous les véhicules, même électriques, la France a décidé d’étendre, dès le 1er janvier 2024, la taxe à ces voitures électriques. Jusqu’alors, tant celles-ci que les véhicules hybrides étaient exemptés de la taxe car elles n’émettent pas de CO2 et leur poids n’était pas pris en compte. Raison avancée par les politiques : ne pas freiner l’électrification du marché automobile. Mais dès le début de l’année prochaine, il en sera fini de cette exemption : en plus de l’abaissement du seuil déclencheur du malus à 1.600 kg, voitures hybrides et électriques neuves seront, elles aussi, soumises à la taxe au poids…
Ce fut, en 2020, une des préconisations de la Convention citoyenne pour le climat. Alors, dans un rapport remis au Président de la République, Emmanuel Macron, et au gouvernement, cent cinquante Françaises et Français avaient préconisé, entre autres propositions, un « malus au poids » lors de l’achat d’un véhicule neuf. Une préconisation appliquée en France depuis 2021 et remise en lumière à l’occasion du récent Sommet sur le Climat, ces 22 et 23 juin, qui a réuni une quarantaine de chefs d’Etat à l’invitation d’un Président Macron plus vert que jamais.
Ainsi, toute voiture dépassant le poids de 1.800 kilos est taxée d’un malus. Justification avancée pour cette taxe : lutter contre les forts taux d’émissions de CO2 de ce type de véhicules. Le montant de la taxe à l’achat : 10 euros par kilogramme au-dessus du seuil de 1.800 kilos. Concrètement, ça représente 1.000 euros pour une voiture pesant 1.900 kg, 2.000 euros pour une autre atteignant 2.000 kg, etc… Au ministère de la Transition écologique, on répète qu’actuellement sur le marché, très peu de véhicules dépassent 1,8 tonne, les deux SUV les plus lourds et les plus vendus en France, le Volkswagen Tiguan et l’Audi Q3, pèsent respectivement 1.512 kg et 1.7 kg. Présentement, seuls deux SUV dépassent le poids fixé par le gouvernement français : le Porsche Cayenne (2.000 kg) et le Range Rover (2.500 kg)…
Les véhicules électriques passent à la caisse
A cette taxe en fonction du poids de la voiture, on y rappelle une loi édictée en France en 2019 et qui sera applicable en 2024 : tout véhicule mis en circulation avant le 31 décembre 2005 sera interdit de passage et de stationnement dans le centre de grandes métropoles françaises (43 de plus de 150.000 habitants), dénommé ZFE (zone à faibles émissions). La mairie de Lyon, dirigée par Grégory Doucet, membre d’EELV (Europe Ecologie- Les Verts), vient, elle, d’annoncer que, dans un souci de préservation de l’environnement, elle instaure sans attendre le paiement du stationnement variable selon le poids de la voiture.
Depuis quelques années, tant les responsables politiques que les militants écologistes prônent la fin de l’utilisation des énergies fossiles. Et vantent la voiture électrique, le Gouvernement français n’hésitant pas à inciter les acheteurs à coup de primes… Mais, s’inspirant du Gouvernement wallon qui a récemment mis en place la taxe au poids pour tous les véhicules, même électriques, la France a décidé d’étendre, dès le 1er janvier 2024, la taxe à ces voitures électriques. Jusqu’alors, tant celles-ci que les véhicules hybrides étaient exemptés de la taxe car elles n’émettent pas de CO2 et leur poids n’était pas pris en compte. Raison avancée par les politiques : ne pas freiner l’électrification du marché automobile. Mais dès le début de l’année prochaine, il en sera fini de cette exemption : en plus de l’abaissement du seuil déclencheur du malus à 1.600 kg, voitures hybrides et électriques neuves seront, elles aussi, soumises à la taxe au poids…
Respect des engagements
Parmi les arguments avancés par le ministère de l’Economie, ladite taxe encouragera l’achat de voitures électriques plus légères, donc moins chères. Des voix favorables à cette taxation expliquent que, parmi les usagers, avoir une grande autonomie (par conséquent, une grosse et lourde batterie) est sujet de plus en plus à contestation, et qu’une voiture plus légère sera synonyme de recharge ultra-rapide. Toutefois, il convient de ne pas oublier une donnée essentielle : sur une voiture électrique, la batterie représente une part importante du poids total, puisque la lithium-ion pèse entre 250 et 300 kilos, voire plus (326 kilos pour la petite Renault Zoé)…
Lors du Mondial de l’Auto à Paris en 2022, le Président de la République Emmanuel Macron, et les dirigeants de Stellantis (Peugeot-Citroën, Fiat et Chrysler) s’étaient engagés « dans la durée sur l’électrique produit en France ». L’engagement sera-t-il respecté ? Réponse en septembre prochain, avec l’adoption (définitive ou non) de la taxe au poids par le Parlement…
Serge Bressan (à Paris)
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Dans la consommation d’une voiture, le poids intervient peu, c’est la hauteur qu’il faudrait taxer plutôt que le poids.
Je peux démontrer que si on compare deux voitures de même poids, de même largeur, de même profil aérodynamique (Cx) et roulant à la même vitesse, toutes autres choses étant égales :
- un SUV de 1,64 m de haut consomme 14 % de plus qu'une berline de 1,44 m de haut, donc émet 14 % de CO2 en plus
- un SUV de 1,84 m de haut consomme 28 % de plus qu'une berline de 1,44 m de haut, donc émet 28 % de CO2 en plus
Cette idée de taxer les voitures en fonction de leur poids est en fait une attaque contre les voitures électriques.
Comme il serait malvenu de taxer celles-ci, on taxe les voitures lourdes pour atteindre les voitures électriques pénalisées par une batterie plus lourde qu’un réservoir de carburant.
Et pour justifier cette taxation suivant le poids, on propage cette croyance que les voitures lourdes consomment plus que celles qui le sont moins et émettent donc plus de CO2 ce qui est contredit par les chiffres ci-dessus.