Le vice-Premier ministre et ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo) a proposé vendredi 14 juillet de supprimer les vols de nuit à Brussels Airport et de réduire drastiquement les quotas de bruit par avion. Sa proposition est critiquée de toutes parts par des membres de la majorité fédérale et par les acteurs économiques, notamment la société de gestion de l’aéroport national (BAC) et l’entreprise DHL. La première dénonce « une proposition très ambitieuse qui aura des conséquences négatives imprévisibles sur l'emploi, la connectivité, les exportations et l'économie du pays ». De son côté, la seconde regrette « vivement une approche teintée d’effet d’annonce et de propositions floues, qui sont en contradiction avec le cadre européen. Cela risque d’engendrer des inquiétudes et de polariser le dossier, mais n’offre pas de solutions ».

Après avoir observé une discrétion sur le dossier du bruit des avions de Brussels Airport, le vice-Premier ministre et ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo) a fait une bruyante sortie vendredi 14 juillet en proposant de supprimer les vols de nuit à l’aéroport de Bruxelles-National et en revoyant drastiquement à la baisse le quota de bruit que doit afficher un avion pour opérer sur le tarmac bruxellois. Sa proposition a le mérite de le repositionner dans un dossier qu’il est accusé d’avoir laissé pratiquement à l’abandon. A moins d’un an des élections de juin 2024, le ministre Gilkinet jette un gros pavé dans la marre d’un dossier en souffrance depuis au moins 20 ans.