PARIS. C’est un coup de gueule qu'ont lancé ce matin les bouquinistes parisiens des quais de Seine ouvertement menacés par la préfecture de Paris d’être privés de la cérémonie d’ouverture des JO qui se déroulera à leur pied le 26 juillet prochain. Pire encore, en vue du coup d'envoi des dits prestigieux JO de Paris 2024, la Préfecture entend retirer leurs fameuses boîtes vertes posées le long des quais depuis 450 ans pour des raisons de sécurité et pour ne pas « boucher la vue » ! Les passionnés et traditionnels libraires s’y refusent. Ils ont pour eux d’être classés  patrimoine culturel immatériel de France, mais est-ce suffisant ?! Le long des rives de la Seine (inscrites elles au Patrimoine mondial de l’UNESCO), rive droite et rive gauche, du pont Marie au quai du Louvre et du quai de la Tournelle au quai Voltaire, la fronde s’organise pour ne pas laisser faire une telle énormité allant à l'encontre d'un patrimoine ancestral au profit d'une soirée de prestige. Ils font partie du paysage parisien, « pas question d'être effacés », clament-ils pour leur défense.

Les bouquinistes n’ont  nullement l’intention de bouger. Paris est la seule ville du monde où coule un fleuve encadré par deux rangées de livres.

570 boites vertes concernées

Le long des quais parisiens où ils occupent leurs vieilles boites vertes riches d’ouvrages anciens, rares et souvent précieux, les bouquinistes, aux premières loges des festivités prévues lors de la cérémonie d’ouverture des JO 2024, ne décolèrent pas. La mairie et la Préfecture de Paris leur ont fait savoir leur projet de les déloger pour l’occasion et durant plusieurs jours durant les JO  parisiens qui se tiendront notamment sur la Seine l’été prochain. Pour les bouquinistes, pas question de se laisser faire.