Archéologie au Ghana : découverte du premier fort anglais pour esclaves en Afrique
Une découverte archéologique majeure au Ghana révèle l’emplacement présumé du premier fort anglais pour esclaves en Afrique. Les fouilles à Fort Amsterdam ont mis au jour des artefacts précieux du 17ème siècle, offrant des indices sur le commerce des êtres humains qui a profondément marqué le continent africain. L’excitation règne parmi les archéologues qui cherchent à démêler l’histoire de ce site historique et son impact sur la vie des premiers commerçants et des esclaves qui ont été vendus depuis cet endroit.
Fort Kormantine : Les racines de la traite des esclaves en Afrique
Les fouilles à Fort Amsterdam, supervisées par le professeur Christopher DeCorse de l’Université de Syracuse aux États-Unis, ont révélé des preuves cruciales de l’existence présumée de présence ou de trafic d’esclaves à Fort Kormantine. Datant du 17ème siècle, ce fort était un avant-poste anglais stratégique qui joua un rôle essentiel dans les premières étapes du commerce des esclaves en Afrique.
Initialement conçu comme un poste de traite pour l’or et l’ivoire, Fort Kormantine devint rapidement un centre de transit où les esclaves capturés dans différentes parties de l’Afrique de l’Ouest étaient rassemblés avant d’être envoyés de l’autre côté de l’Atlantique vers les Caraïbes pour travailler dans les plantations sucrières.
Les artefacts découverts sur le site comprennent une pierre à fusil, des pipes à tabac et des fragments de poterie. Ces objets révèlent des aspects de la vie quotidienne à l’époque, des échanges commerciaux aux activités domestiques. Les recherches archéologiques permettent de mieux comprendre les conditions de vie des commerçants et des esclaves, ainsi que l’impact dévastateur de la traite des esclaves sur les populations locales.
Révélations et défis de l’archéologie en Afrique
Les archéologues ont dû relever des défis uniques dans leurs fouilles à Fort Amsterdam, en raison de son statut de site du patrimoine mondial reconnu par les Nations Unies. Cette protection renforce la nécessité de préserver l’intégrité du site tout en permettant des découvertes archéologiques significatives.
Les chercheurs ont méthodiquement travaillé à exposer les fondations de Fort Kormantine et ses caractéristiques architecturales, tout en relevant des artefacts essentiels pour éclairer cette période de l’histoire africaine.
L’excitation et l’émotion règnent au sein de l’équipe de fouilles face aux découvertes qui offrent un aperçu de la vie passée. Chaque fragment du passé révélé par les archéologues apporte de nouvelles révélations sur la traite des esclaves en Afrique, soulignant l’importance de préserver et de documenter ce patrimoine historique.
Alors que les fouilles se poursuivent, la quête de comprendre l’histoire complexe de Fort Kormantine promet de nous donner un aperçu plus complet de l’impact durable de la traite des esclaves sur le continent africain.
Cette découverte historique nous rappelle également l’importance de reconnaître et de conserver les sites historiques en tant que témoins précieux de notre passé collectif.
Hamid CHRIET (à Londres)