Sommet des Brics 2023 : 23 nouvelles candidatures et enjeux mondiaux en perspective
Le 15ème sommet des Brics, prévu du 22 au 24 août 2023 à Johannesburg (Afrique du Sud), pourrait marquer l’admission de nouveaux membres au sein de cette alliance. Le sommet attire une attention croissante, avec 23 nations ayant soumis leur candidature pour rejoindre ce bloc économique. En présence de leaders mondiaux tels que le Président chinois Xi Jinping, le Brésilien Luiz Lula da Silva et le Premier ministre indien, Narendra Modi, d’importantes décisions sur l’expansion du groupe sont au programme. Parmi les pays candidats à l’adhésion figurent l’Algérie, l’Arabie saoudite, l’Argentine, le Bangladesh, le Maroc et d’autres. Cependant, l’absence notable d’Emmanuel Macron intrigue, tandis que la participation de 67 dirigeants régionaux et de 20 représentants d’organisations internationales ajoute à l’importance de cet événement pour la réorientation des dynamiques économiques mondiales.
C’est quoi les Brics ?
Le groupe des Brics est actuellement composé de cinq nations majeures (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui se sont unies pour renforcer leur influence mondiale. Initialement BRIC en 2001, l’arrivée de l’Afrique du Sud en 2011 a créé Brics. Ces pays organisent des sommets annuels pour discuter de questions économiques et politiques, reflétant le changement géopolitique vers de nouvelles puissances émergentes. Les Brics représentent près de 40% de la population mondiale et 31,5% du PIB mondial (ils surclassent pour la première fois la contribution du G7, soit 30,7 du PIB mondial).
L’agitation est palpable, alors que le sommet des Brics 2023 se profile à l’horizon, avec une tournure inédite : 23 nations, de l’Argentine à l’Ethiopie en passant par l’Arabie saoudite, l’Argentine, le Bangladesh, le Maroc et d’autres, ont officiellement manifesté leur intérêt à rejoindre ce bloc économique dynamique. Cette liste variée et substantielle témoigne de l’attrait mondial croissant pour les opportunités offertes par l’alliance des Brics.
La Chine, le dragon des Brics
La ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a confirmé que le sommet mettra en avant un rapport spécial mettant en lumière les critères d’expansion du groupe. Cependant, elle souligne que la décision ultime repose entre les mains des dirigeants actuels des Brics, notamment le Président chinois Xi Jinping, le Président brésilien Luiz Lula da Silva et le Premier ministre indien Narendra Modi. Les débats sur l’expansion du bloc pourraient déterminer une nouvelle phase de croissance et d’influence pour les Brics, les transformant potentiellement en un acteur majeur du paysage économique mondial.
La Chine est l’acteur le plus important des Brics. Elle pèse 1,413 milliard d’habitants (avec un PIB annuel de plus de 17.175 milliards d’euros) devant l’Inde (1,408 milliard d’habitants et 3.213 milliards d’euros de PIB) et le Brésil (214 millions d’habitants et un PIB de 1.826 milliards d’euros). La Russie compte 146 millions d’habitants (PIB annuel de 2.117 milliards d’euros) et l’Afrique du Sud, 61 millions d’habitants (PIB de 385 milliards d’euros). Sur le plan diplomatique, ils ont pris de l’intérêt suite à l’invasion russe en Ukraine. Car à l’exception de la Russie, pays agresseur, les autres membres du bloc ont adopté, jusqu’à présent, une attitude neutralité, qui se traduit par un refus d’appliquer les sanctions décrétées par l’Occident contre la Russie, mais en réaffirmant l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Invitations et absences : éléments clés de la scène mondiale
En tant qu’hôte du sommet, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, se positionne au cœur de l’action en invitant pas moins de 67 dirigeants de pays issus de diverses régions du monde. L’ampleur de ces invitations souligne le statut de ce rassemblement comme une plateforme cruciale pour les discussions internationales et la collaboration économique.
Cependant, une ombre inattendue plane sur cette liste d’invités prestigieuse : l’absence remarquée du Président français Emmanuel Macron. Bien qu’il ait exprimé un intérêt antérieur pour le sommet, cette omission suscite des spéculations quant aux raisons sous-jacentes. Alors que les discussions au sommet s’articulent autour de l’avenir des Brics et de leur influence croissante, l’absence de Macron devient une note intrigante dans ce concert international de dirigeants. Les résultats du sommet pourraient non seulement influencer l’économie mondiale, mais aussi remodeler les alliances et les dynamiques géopolitiques.
Hamid CHRIET Correspondant (Londres/Paris)