Mobilisation pour le premier anniversaire de la mort tragique de l’Iranienne Mahsa Amini

Ce samedi 16 septembre sera le premier anniversaire de la mort de l’Iranienne, Mahsa Jina Amini. La jeune étudiante de 22 ans est décédée le 16 septembre 2022 à Téhéran trois jours après son arrestation par la police des mœurs iranienne pour avoir mal porté son voile. Elle a succombé aux sévices que ses bourreaux lui ont infligés. L’annonce de son décès a provoqué de nombreuses manifestations de protestation dans le pays et à l’international. Pour commémorer ce triste anniversaire, l’opposition iranienne à l’étranger organise un grand rassemblement et une marche ce vendredi après-midi 15 septembre à Bruxelles. D’après Kamran Dalir, un représentant de l’opposition iranienne à Paris, la répression iranienne a fait plus de 750 décès chez les manifestants, plus de 30.000 personnes ont été arrêtées. Par ailleurs, le Collectif Laïcité Yallah inaugurera le même jour à 11h une statue en hommage Masha Jina Amini.

Un an après l’arrestation et le décès tragique de la jeune étudiante iranienne, Mahsa Jina Amini, à Téhéran, la mobilisation ne faiblit pas. Tant à l’étranger qu’en Iran, des voix continuent à dénoncer et à défier le régime des Mollahs. La jeune femme de 22 ans, d’origine kurde, est décédée le 16 septembre 2022, trois jours après son arrestation par la police des mœurs iranienne pour avoir mal porté son voile ! Des témoins accusent la police d’avoir battu Mahsa Jina Amini et de lui avoir infligé des sévices ayant entraîné sa mort. On parle d’une hémorragie intracérébrale, alors que la version officielle des autorités parle d’un « problème cardiaque soudain » ou d’une maladie du cerveau.

Une répression aveugle et meurtrière

Toujours est-il que le décès de la jeune femme a déclenché une vague de manifestations dans le pays entraînant une répression d’une brutalité aveugle de la part du régime. D’après Kamran Dalir, un représentant de l’opposition iranienne à Paris (Conseil national de résistance d’Iran), la répression iranienne a fait plus de 750 décès chez les manifestants, plus de 30.000 personnes ont été arrêtées.

Pour commémorer le triste premier anniversaire de la mort de la jeune étudiante de 22 ans, l’opposition iranienne et des expatriés iraniens organisent un grand rassemblement et une marche ce vendredi 15 septembre à 16h30 à Bruxelles au parc du Cinquantenaire. Les organisateurs affirment que la mobilisation vise « le renversement de la théocratie au pouvoir (en Iran) et à l’établissement d’une république démocratique ». Il demande à la Communauté internationale d’adopter des politiques fermes à tenir le régime des Mollahs pour responsable des « meurtres de masse, de la terreur et de la prise d’otages ».

Une conférence avec la Colombienne, Ingrid Betancourt

Par leur action, les organisateurs veulent témoigner aussi leur solidarité vis-à-vis des manifestants qui défient le régime des Mollahs et le Corps des gardiens de la révolution islamique qui terrorisent la population. « Avant le rassemblement et la marche, il y aura une conférence à 12h30 à laquelle participeront des invités de marque, notamment l’ancien Premier ministre canadien, Stephen Harper ; l’ancienne candidate à la présidence en Colombienne et ancienne otage des Farc, Ingrid Betancourt, l’ancien ministre allemand de la Défense, Franz Jozef Jung et l’ancienne ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie », précise Kamran Dalir. Il annonce que des représentants du Parlement belge et des délégations du Parlement européen et d’autres représentants venus d’autres pays européens (Italie, Irlande, Islande) participeront également à la conférence.

Une statue en hommage à Masha Jina Amini

Par ailleurs, le Collectif Laïcité Yallah inaugurera ce vendredi 15 septembre à 11h une statue en hommage Mahsa Jina Amini. L’ouvrage sera érigé sur l’îlot de verdure en face de l’administration communale de Woluwe-Saint-Pierre. La cérémonie aura lieu en présence notamment du président du Parlement bruxellois, Rachid Madrane (PS), du bourgmestre, Benoît Cerexhe (Les Engagés) et de représentants de la diaspora iranienne en exil. « La sculpture a été réalisée par Laurence Remacle en hommage à Mahsa Jina Amini. (…). L’œuvre représente une tête stylisée, au cou allongé pour accentuer le port de tête, chaque mèche de ses cheveux est un chemin vers une ambition, un rêve. La cage, par l’absence de barreaux, laisse croire que la liberté est accessible. Les cheveux s’en évadent et marquent le refus de l’emprisonnement contre une énième tentative de le maintenir. Ceux-ci se terminent discrètement par un voile qui s’envole. Le socle est volontairement élevé de façon que le regard d’un homme de taille moyenne coïncide avec la ligne du regard de la statue et qu’il ne puisse pas la regarder de haut. L’ajout d’une autre cage symbolise toutes les autres formes d’oppression à travers le monde avec la volonté des personnes de s’en échapper », explique le collectif Laïcité Yallah.

La cérémonie sera prolongée à 14h par une conférence à la Maison de la Laïcité (Bruxelles) sur la façon d’organiser « la solidarité en faveur des femmes iraniennes ».

Ph. Law.