THEATRE

L’Impresario de Smyrne, une création à vivre au Vilar jusqu’au 23 septembre

©D.-Breda

LOUVAIN-LA-NEUVE. Une pièce musicale rythmée et drôle, une brochette d’artistes talentueux, un décor graphique et chimérique, la dernière création de Laurent Pelly à l'Aula Magna du théâtre Jean Vilar vaut tous les détours et même une tournée que cet Impresario de Smyrne entamera dès la fin du mois au Théâtre d’Antibes avant d’aller divertir Versailles et de revenir au Théâtre de Liège pour le réveillon. Une pièce criante de contemporanéité au jeu et au mot justes qui méritent bien des bravos.

Un plateau penché, comme un pont de bateau prêt à chavirer, telle une carrière suspendue à un fil, à un spectacle. Face au tableau poétiquement pensé par le metteur en scène Laurent Pelly, le public fait face à un décor graphique, à la scène et à l’histoire pleine d’humour et de sous-entendus qu’une brochette de comédiens et d’artistes lyriques s’apprêtent à jouer. Dans la coulisse, visible en partie depuis la salle, un violoniste accompagne, un claveciniste et une violoncelliste. Le ton est donné. Goldoni n’est pas loin. Bienvenue dans la Venise flamboyante du XVIIIème siècle.

Dans cette pièce alliant théâtre et musique et chants lyriques, plusieurs niveaux de lecture s’offrent au spectateur. L’histoire contée et vécue par ces comédiens et chanteurs campant leur propre rôle mais aussi celle dans laquelle le public prend place en tant qu'observateur de tout ce petit monde relatant non sans humour ni stéréotype, la vie d’artiste, celle d’hier et peut-être encore d’aujourd’hui. Du pur théâtre comique.

Un Goldoni revisité avec élégance

L’Impresario de Smyrne de Goldoni est une comédie abordant la vanité et la prétention, la compétition et la jalousie, mais aussi et surtout  l’aveuglante envie de réussir jusqu’à l’excès. Coûte que coûte et même à n’importe quel prix, même si c’est quasi pour rien ! Le décor graphique et poétique à la fois, en noir et blanc, invite à l’évasion, ramène à l’essentiel. Et rappelle aussi, les costumes et la pâleur des artistes déambulant comme un seul homme. Ensemble, et pourtant …si seuls.

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