MEDIAS

Lourdement endetté, le fondateur du groupe Altice, Patrick Drahi cherche à céder BFMTV et RMC

Patrick Drahi, PDG d'Altice, s'exprime lors du lancement de la nouvelle chaîne de télévision BFM Paris le 7 novembre 2016 à Paris. AFP

Longtemps, ce fut un spectre. A présent, c’est une réalité : l’empire Altice accuse une dette de 60 milliards d’euros… L’heure est grave, et le grand boss de l’affaire, Patrick Drahi (60 ans, né à Casablanca/Maroc, de nationalités marocaine, française, portugaise, israélienne et christophienne, mais résidant en Suisse) a récemment, à mi-mots, confirmé la crise. Ainsi, lors d’une conférence organisée à New York par la banque Goldman Sachs avec l’état-major du groupe (dont le vice-président Dennis Okhuijsen) et des investisseurs, il a laissé entendre que la priorité des priorités est aujourd’hui d’éponger la dette du groupe créé en mai 2001… par tous les moyens possibles et imaginables. On apprend que les banques Lazard et BNP ont été spécifiquement chargées du dossier concernant SFR, le numéro 2 français du marché des télécoms et dont dépendent BFMTV et RMC. Par ailleurs, le groupe est tout près de conclure la cession de ses centres de données en France avec un fonds d’investissement de la banque américaine Morgan Stanley. La banque Lazard est chargée de trouver un acquéreur pour Portugal Telecom, logé chez Altice, tandis que d’autres banques tentent de trouver preneur pour d’autres actifs afin d’éponger la dette d’Altice International, estimée à 8,5 milliards de dollars…

Telle une hydre, Altice a plusieurs têtes, en France, en Europe, en Amérique du nord, au Proche-Orient…, le groupe est présent dans plusieurs secteurs dont, principalement, la téléphonie, les contenus, le divertissement et les médias. Il compte plus de 30 000 collaborateurs. Un temps, il a été également présent en Belgique et au Luxembourg avant la vente de SFR Belux. Empire qui acquérait quasiment tout ce qui se présentait, Altice connaît aujourd’hui une crise profonde. Jusqu’en août dernier, toutefois, les dirigeants, Patrick Drahi en tête, excluaient toute idée de vente, pas plus partielle que totale… Le discours a changé. Ainsi, comme évoqué, Drahi à New York a entr’ouvert la porte.

Vous voulez lire la suite de cet article ?

Cet article premium
est réservé à nos abonnés.

Vous êtes déjà abonné ?
Connectez-vous

Pas encore abonné ?
Abonnez-vous
à L Post pour promouvoir la pluralité de la presse. L-Post n’est financé par aucun grand groupe et dépend uniquement des lecteurs. Informer avec rigueur et indépendance a un coût.

Soutenez L Post et le journalisme indépendant : BE85 0689 4115 0106