UNION EUROPEENNE

Réforme de Schengen: « les contrôles frontaliers doivent être un dernier recours. »

UE

Depuis la création de l'espace Schengen, en 1985 et son entrée en vigueur pour 7 Etats membres en 1995,  la libre circulation des personnes a rarement été restreinte. La crise du Covid-19 fait partie des exceptions : comme jamais auparavant le contrôle aux frontières fut alors en partie rétabli provisoirement. 1,7 million de personnes résident dans un Etat Schengen et travaillent dans un autre alors que 3,5 millions d'autres franchissent chaque jour les frontières internes de l’espace Schengen. Cette semaine, les députés européens de la commission des libertés civiles du Parlement ont adopté  une réforme du code des frontières Schengen. Il en ressort que les citoyens de l’UE, les résidents de longue durée et les demandeurs d’asile devraient être exemptés des restrictions liées aux urgences sanitaires. La réforme prévoit notamment une coopération policière renforcée en alternative aux contrôles frontaliers et qu'à l’avenir, les restrictions et contrôles aux frontières doivent être temporaires, ciblés et justifiés. 

Mercredi, les députés ont adopté un projet de rapport sur la réforme du code des frontières Schengen et ont autorisé le début des négociations avec le Conseil.  En réponse aux contrôles frontaliers de plus en plus permanents au sein de l'espace Schengen, la proposition vise à clarifier les règles, renforcer la libre circulation au sein de l'UE et à introduire des solutions ciblées face à aux véritables menaces.

Une liberté de circulation à protéger

L'espace Schengen est né le 26 mars 1985  (entré en vigueur en 1995) quand les accords de Schengen et sa convention  furent mis en œuvre par cinq États membres de l’UE (Allemagne, France et Benelux). Durant les négociations qui ont conduit à la signature du traité d'Amsterdam en 1997, les dirigeants de l’Union se sont accordés pour intégrer l’accord de Schengen, sa convention d’application, et les réglementations qui en découlent dans le droit de l’Union européenne, plus précisément, dans l’acquis communautaire.
Ils ont ainsi fait d'une coopération externe au cadre de l'Union, un des principaux acquis de celle-ci rendu officiel lors de l’entrée en vigueur du traité d'Amsterdam en 1999 et auquel nous sommes tous fort attachés.

Protéger l’espace Schengen de libre circulation et ce qu'il représente pour 450 millions d’Européens est au cœur de ce rapport.

Vous voulez lire la suite de cet article ?

Cet article premium
est réservé à nos abonnés.

Vous êtes déjà abonné ?
Connectez-vous

Pas encore abonné ?
Abonnez-vous
à L Post pour promouvoir la pluralité de la presse. L-Post n’est financé par aucun grand groupe et dépend uniquement des lecteurs. Informer avec rigueur et indépendance a un coût.

Soutenez L Post et le journalisme indépendant : BE85 0689 4115 0106