CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN

Après le bombardement d’un hôpital à Gaza, la rue arabe s’embrasse, malgré les éléments qui exonèrent Israël

Cette vue aérienne montre des personnes debout devant des bâtiments détruits sur le site de l'hôpital arabe Ahli, dans le centre de Gaza, le 18 octobre 2023, à la suite d'une frappe nocturne. AFP

Une explosion a touché, mardi soir, 17 octobre, l’hôpital Ahli Arab de Gaza, faisant plusieurs centaines de morts selon un bilan fourni par le Hamas. L’organisation terroriste a immédiatement accusé les Israéliens d’avoir délibérément bombardé l’hôpital et réclamaient, mercredi soir, une enquête de la Cour Pénale Internationale. Ces accusations ont suffi à déclencher une immense émotion dans le monde arabo-musulman, émotion qui s’est traduite par des manifestations, parfois violentes, dans plusieurs pays en Afrique du nord et au Moyen-Orient. Pourtant, mercredi soir, les choses apparaissaient moins claires que ne le prétend le Hamas. Les Israéliens évoquent, preuves à l’appui un tir de missile venu de Gaza, thèse reprise à son compte par Joe Biden qui citait des informations recueillies par les services de renseignement américains. Par ailleurs, il apparait que les chiffres des victimes auraient été grossièrement gonflés. Mais les manifestations, elles, continuent et le risque terroriste augmente.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le drame – car c’en est évidemment un - pose énormément de questions. Mais revenons d’abord sur les faits.

Dans la soirée du mardi 17 octobre, une forte explosion se produit dans l’enceinte de l’hôpital Ahli Arab, un établissement appartenant à l’église Anglicane et géré par elle, dans les quartiers Est de Gaza. Le nombre de victimes est, manifestement, important. Immédiatement la machine de propagande du Hamas se met en marche, évoquant un tir israélien. En début de soirée, l’organisation évoque 200 morts, des témoins, eux, parlent de 500, 700 puis de « plus de mille » victimes, mais il parle depuis Gaza et, donc, peuvent être soumis à des pressions (mercredi après-midi, le bilan du ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, était de 471 morts).

Plusieurs éléments troublants sont rendus publics, permettant à Israël d’affirmer que le projectile provenait de la Bande de Gaza.

Intense travail des services de renseignement

L’armée israélienne, elle, reste prudente et affirme, dans la soirée de mardi, ne pas pouvoir faire de commentaire avant d’avoir établi précisément ce qui s’est passé. S’il est plus que douteux que Tsahal ait délibérément visé l’hôpital, l’hypothèse d’une erreur lors d’un tir de missiles ou d’un bombardement est envisageable.

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