Société

Après le bombardement d’un hôpital à Gaza, la rue arabe s’embrasse, malgré les éléments qui exonèrent Israël

Une explosion a touché, mardi soir, 17 octobre, l’hôpital Ahli Arab de Gaza, faisant plusieurs centaines de morts selon un bilan fourni par le Hamas. L’organisation terroriste a immédiatement accusé les Israéliens d’avoir délibérément bombardé l’hôpital et réclamaient, mercredi soir, une enquête de la Cour Pénale Internationale. Ces accusations ont suffi à déclencher une immense émotion dans le monde arabo-musulman, émotion qui s’est traduite par des manifestations, parfois violentes, dans plusieurs pays en Afrique du nord et au Moyen-Orient. Pourtant, mercredi soir, les choses apparaissaient moins claires que ne le prétend le Hamas. Les Israéliens évoquent, preuves à l’appui un tir de missile venu de Gaza, thèse reprise à son compte par Joe Biden qui citait des informations recueillies par les services de renseignement américains. Par ailleurs, il apparait que les chiffres des victimes auraient été grossièrement gonflés. Mais les manifestations, elles, continuent et le risque terroriste augmente.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le drame – car c’en est évidemment un - pose énormément de questions. Mais revenons d’abord sur les faits.

Dans la soirée du mardi 17 octobre, une forte explosion se produit dans l’enceinte de l’hôpital Ahli Arab, un établissement appartenant à l’église Anglicane et géré par elle, dans les quartiers Est de Gaza. Le nombre de victimes est, manifestement, important. Immédiatement la machine de propagande du Hamas se met en marche, évoquant un tir israélien. En début de soirée, l’organisation évoque 200 morts, des témoins, eux, parlent de 500, 700 puis de « plus de mille » victimes, mais il parle depuis Gaza et, donc, peuvent être soumis à des pressions (mercredi après-midi, le bilan du ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, était de 471 morts).

Plusieurs éléments troublants sont rendus publics, permettant à Israël d’affirmer que le projectile provenait de la Bande de Gaza.

Intense travail des services de renseignement

L’armée israélienne, elle, reste prudente et affirme, dans la soirée de mardi, ne pas pouvoir faire de commentaire avant d’avoir établi précisément ce qui s’est passé. S’il est plus que douteux que Tsahal ait délibérément visé l’hôpital, l’hypothèse d’une erreur lors d’un tir de missiles ou d’un bombardement est envisageable.

Vous voulez lire la suite de cet article ?

Cet article premium
est réservé à nos abonnés.

Vous êtes déjà abonné ?
Connectez-vous

Pas encore abonné ?
Abonnez-vous
à L Post pour promouvoir la pluralité de la presse. L-Post n’est financé par aucun grand groupe et dépend uniquement des lecteurs. Informer avec rigueur et indépendance a un coût.

Soutenez L Post et le journalisme indépendant : BE85 0689 4115 0106

Recent Posts

  • Politique

Uccle : le président de la section locale du PS démissionne et va siéger comme conseiller communal indépendant

Selon nos informations, Bernard Hayette a informé les membres de sa section qu’il rend son…

2 heures ago
  • Politique

La ministre-Présidente, Elisabeth Degryse, tacle avec tact Georges-Louis Bouchez sur la culture

Dans un entretien du week-end accordé au quotidien « Le Soir », le président du MR semble…

4 heures ago
  • Culture

«Attirance inavouable», un film liégeois diffusé ce soir sur Qu4tre

Un roman liégeois porté à l’écran par son auteur, c’est le pari fou relevé avec…

19 heures ago
  • Société

Record macabre des Mollahs en Iran : plus de 1 000 exécutions en 2024

Selon un communiqué du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), le nombre d'exécutions enregistrées…

2 jours ago
  • Société

Etats-Unis : l’étrange profil du « terroriste » de Las Vegas et beaucoup de questions

Mercredi matin, 1er janvier 2025, un peu avant 9h, un véhicule explosait devant la «…

3 jours ago