Après le Parti communiste français (PCF), le Parti socialiste (PS) en attendant Les Ecologistes (ex-EELV-Europe Ecologie-Les Verts)… et la gauche française, réunie sous la bannière de la NUPES (Nouvelle Union populaire, écologique et sociale) depuis mai 2022, connaît ses dernières heures. Ce dimanche 15 octobre, le PCF, par la voix de son secrétaire national Fabien Roussel, annonçait que « la NUPES est dans l’impasse, nous appelons à tourner la page ». Dans la nuit de ce mercredi 18 octobre, c’est le PS qui, après une réunion de plus de six heures, adoptait, par 54,15%, un « moratoire sur sa participation aux travaux de l’alliance de gauche » et dénonçait « la conflictualisation permanente » de La France Insoumise (LFI) menée par le « lider minimo » Jean-Luc Mélenchon. Quant aux Verts, nombre d’entre eux, dont Yannick Jadot, sénateur et candidat à la présidentielle de mai 2022, veulent prendre leur distance… L’ultime élément déclencheur : la guerre entre Israël et le Hamas, et le refus des dirigeants de LFI de dire que « le Hamas est une organisation terroriste ». La dissidence est en marche à gauche menée par d’anciens ténors socialistes dont un certain François Hollande. En interne, Jean-Luc Mélenchon est confronté à des voix divergentes au sein de LFI.

Concrètement, forte de ses 151 députés (75 LFI, 31 PS, 23 écologistes et 22 PCF) à l’Assemblée Nationale depuis juin 2022, la NUPES vit ses dernières heures et la gauche française est au bord de l’explosion, alors que Jean-Luc Mélenchon accuse Olivier Faure, Premier Secrétaire du PS, de « rompre la NUPES », lequel avait déclaré : « Je n’en peux plus de ces polémiques, de ces diversions qui empêchent la gauche d’être audible… Jean-Luc Mélenchon ne peut plus prétendre être celui qui incarne l’ensemble de la gauche et de l’écologie ».