France : l’augmentation des bas salaires (Smic) handicapée par la « trappe à bas salaires »

Le système complexe de charges sociales en France entrave les augmentations salariales, en particulier pour les travailleurs payés au Salaire minimum de croissance (Smic). En effet, une augmentation du Smic de 100 euros par exemple entraîne une hausse des charges sociales de plus de 400 euros. Cette situation risque de réduire à néant la volonté des autorités françaises d’augmenter les bas salaires. Décryptage des obstacles et des implications économiques liées à la complexité des charges sociales en France.

En cette période d'inflation galopante, le Gouvernement français encourage les entreprises à augmenter les salaires, en particulier pour les travailleurs payés au Smic. Cependant, un problème majeur, baptisé la « trappe à bas salaires », se pose. Le système français de charges sociales rend les augmentations salariales, même minimes, particulièrement ardues pour les employeurs, avec des conséquences inattendues. Par exemple, lorsqu'un employeur souhaite octroyer une augmentation de 100 euros nets à un employé rémunéré au Smic, il se retrouve confronté à un surcoût mensuel de 483 euros. Cette augmentation de coût résulte d'une complexe combinaison de facteurs.