LE DOSSIER DU BRUIT DES AVIONS FAIT DU SURPLACE

Brussels Airport : bloqué au sol, le dossier du bruit des avions ne décollera pas sous cette législature

Le dossier du survol de Bruxelles par les avions de Brussels Airport ne décolle pas. BELGA

Selon de nombreux observateurs, le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo) aurait attendu ces derniers pour s’intéresser au dossier du bruit des avions Brussels Airport. Il multiplie les sorties médiatiques, avec souvent des contradictions. Son idée de de réduire à zéro la somme totale par saison d’aviation de tous les décollages de nuit ignore donc les 11.000 atterrissages nocturnes… Or, jusqu’à présent, aucune proposition ne figure sur la table du Gouvernement fédéral. Chaque fois que l’actualité politique belge est assez calme, hop le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) se retrouve dans la presse avec une annonce qui n’est jamais suivie de mise en pratique. Désormais, il annonce qu’il va réaliser une étude socio-économique sur l’impact d’une suppression totale des vols de nuit à l’aéroport de Bruxelles-National, après avoir annoncé le 14 juillet dernier qu’il voulait totalement interdire tous les décollages de nuit. Par ailleurs, on apprend que la Région flamande a déposé un recours au Conseil d’Etat et au Comité de Concertation contre la route spéciale de nuit en mode de guidage satellitaire, mise en place le 5 octobre 2023. Les amendes continuent à tomber…

Lors des interpellations en commission du Parlement fédéral, le ministre Gilkinet déclarait le 29 juin 2022 ceci: « Le principe du QC (niveau de bruit individuel au décollage des avions)  3-6-9-12, proposé par le médiateur de l'aéroport, est une suite arithmétique sympathique, mais ce caractère aimable ne nous suffit pas. Il est en effet nécessaire qu'une modification des règles portant sur le QC suive aussi une certaine pertinence et cohérence avec l'objectif de réduire l'impact sonore des avions, en réservant la priorité aux moments les plus délicats de la journée: le matin et le soir. Ce principe peut être pris en considération, mais le choix final devra s'accompagner d'une analyse scientifique, technique et opérationnelle qui en démontre tous les effets: aussi bien les avantages que les inconvénients ».

En mettant le quota global saisonnier à zéro, le ministre Gilkinet empêche juste 5.000 décollages de nuit, mais il ne prend aucune mesure contre les 11.000 atterrissages de nuit.

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