Politique

France : le Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, joue son portefeuille ministériel et sa crédibilité dès ce lundi devant la justice

Dès ce lundi 6 novembre, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, comparaît devant la Cour de Justice de la république (CJR) dans un dossier pour des soupçons de prise illégale d’intérêts en lien avec une affaire de corruption impliquant l’ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy. Il lui est également reproché d’avoir agi par vengeance à l’égard de magistrats contre qui il avait ferraillé quand il était avocat et était surnommé « Acquittator ». Pas moins de 21 témoins passeront à la barre. Et pour juger le ministre en activité, un jury de 15 personnes : 3 magistrats professionnels, 6 députés et 6 sénateurs répartis également entre la majorité (Renaissance, Modem et Horizons) et l’opposition (Parti Socialiste, La France Insoumise, Les Républicains et Rassemblement National) qui s’engagent à juger en toute conscience et toute indépendance politique et idéologique. Le verdict sera rendu à l’issue d’un vote à bulletin secret, à la majorité absolue. L’affaire « EDM » pose plusieurs problèmes, notamment le fait que c’est la première fois qu’un ministre en activité se retrouve devant la Justice et, qui plus est, un ministre de la Justice. Va-t-il trouver le temps pour mener de front sa défense et assurer en même temps la gestion d’un département aussi important pour la République ? En attendant, la Première ministre, Elisabeth Borne, a déjà prévenu qu’en cas de condamnation, Eric Dupond-Moretti devra démissionner. Il encourt aussi 5 ans d'emprisonnement et 500.000 euros d'amende.

« Ces dix prochains jours, j’ai piscine ! » Voilà comment, en privé, le très médiatique ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, évoque le procès qui l’attend, à Paris, du 6 au 17 novembre. Il se dit confiant, même si c’est la première fois qu’en France, un ministre en plein exercice de ses fonctions est traduit devant la Cour de Justice de la République (CJR), seule instance habilitée à juger présidents de la République et ministres, anciens ou en activité. Certes, dans le passé, d’autres ont été convoqués par la CJR mais tous alors n’étaient plus en fonction…

J'ai fait ce que n'importe quel garde des Sceaux aurait fait à ma place.

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