Culture

Nadine Dewit, quand le sublime se décline dans le verbe et de merveilleux nymphéas


LIEGE. « Nadine Dewit – L’art sublime de la liberté et de l’engagement », Ed. Samsa, est le titre du dernier ouvrage signé Daniel Salvatore Schiffer, cet amoureux des mots, de l’engagement et de son épouse, Nadine Dewit, artiste peintre liégeoise. L’ouvrage sort cette semaine et vient parfaitement illustrer l’exposition intitulée « Nymphéas – Variations », une série de tableaux librement poétiques signés précisément, Nadine Dewit qui expose dès ce 9 novembre à la galerie d’art « Cell 10 » le long du quai de Gaulle à Liège.

Philosophe, écrivain, auteur d’une quarantaine de livres, spécialiste du dandysme et de la Renaissance, aussi professeur à l’Institut Royal Supérieur d’Histoire de l’Art et d’Archéologie de Bruxelles (IRSHAAB), Daniel Salvatore Schiffer, est bien connu de nos colonnes. Il nous livre régulièrement des lettres ouvertes engagées ou de vibrants hommages consacrés aux personnalités disparues.

Des mots et des couleurs, tel un accord à quatre mains

C’est aussi et avant tout un homme, un essayiste aussi passionnés de culture et du beau qu’il choisit dans ce dernier livre de dépasser. Avec « Nadine Dewit – L’art sublime de la liberté et de l’engagement », son dernier opus, Daniel Salvatore Schiffer signe un ouvrage d’un tout autre genre plus artistique, plus poétique, mais tout aussi précis en misant sur un nouveau concept esthétique. On n’en attendait pas moins de lui.  Il nous livre donc une magnifique monographie, de près de cent pages couleurs rendant hommage, non seulement, au talent et à l’œuvre picturale de l’artiste Nadine Dewit, qui est aussi son épouse avec laquelle il partage sa vie depuis de très nombreuses années mais en déclinant sa propre vision du sublime.

Pour s’inspirer, l’homme s’est penché sur « Nymphéas – Variations », le titre de l’exposition présentée par Nadine Dewit, qui se tient du 9 au 18 novembre en la galerie Cell 10, à Liège avant de partir sur les routes.  Bruxelles, Paris, Francfort, Munich, Hambourg, Berlin, Milan… sont déjà au rendez-vous. Mais c’est chez nous que tout commence !

DSS.

Nadine Dewit, artiste-peintre liégeoise présente Nymphéas – Variations jusqu’au 18 novembre à Liège.

Le sublime, c’est au-delà du Beau

L’ouvrage de Daniel Salvatore Schiffer se veut une analyse substantielle de l’oeuvre artistique de Nadine Dewit, artiste peintre dont le talent n’est plus à présenter. Philosophe dans l’âme, Daniel Salvatore Schiffer y développe sa théorie du  plus que « Beau » et du « sublime » dont il a su forgé le nouveau concept de « métaesthétique », comprenez,  ce qui vient au-delà du « beau » et de l’esthétique.

« Le texte qu’on va lire est d’un amoureux, de la culture, de la peinture, et de Nadine. De sa peinture, où se croisent avec bonheur les fécondes surfaces d’eau de plus en plus stylisées, en nymphéas de turquoise, les paysages aux terres rouges comme en Toscane, et l’engagement pacifiste : comment lui donner tort ? Leur donner tort, devrais-je dire, tant l’oeuvre peinte et l’essai, imbriqués l’un dans l’autre, confinent à la symbiose. Et c’est fort bien. Car, comme le disait Baudelaire, une double sensibilité s’exprime là face à la nature : celle de l’artiste et celle de l’écrivain devant l’oeuvre, qui devient artiste à son tour », commente Pierre Somville, sommité de l’histoire de l’art.

Le verbe et le tableau: deux parties d’un tout

Prenant sa plume d’essayiste, Daniel Salvatore Schiffer, se montre une fois de plus convaincant. Ses références au « sublime » sont à ce propos très complètes et d’une grande précision. « De Burke à Kant et du cher pseudo-Longin à la fameuse catharsis aristotélicienne. Et s’il déborde parfois le cadre, c’est que, lui-même artiste baroque, il est submergé par l’émotion et l’enthousiasme. Enthéos, un dieu est en lui, comme dit le grec », poursuit Pierre Somville.

Cette monographie est aussi très représentative de l’œuvre de Nadine Dewit, l’artiste qui lui a servi de prétexte à ce nouvel ouvrage. On y retrouve ainsi une série de portraits et d’autoportraits alliant au réalisme du tracé l’expression par la couleur et la profondeur symbolique. « Nadine Dewit – L’art sublime de la liberté et de l’engagement » et l’exposition « Nymphéas – Variations »,  sont deux parties d’un tout. Le parfait accord du verbe et de l’élégance alliés (oserions nous dire, main dans la main) au talent d’une artiste peintre parfaitement libre et sublimée. Et de fait, cette exposition est sublime. Filez-voir. Et filez lire.

 

PRATIQUE

Cette monographie sort à l’occasion de l’exposition de Nadine Dewit, intitulée « Nymphéas – Variations »,
jusqu’au 18/11, à la galerie d’art « Cell 10 », quai de Gaulle 10 à 4020 Liège.
Vernissage ce jeudi 9/11 à 18h.

 


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