Le Royaume-Uni accuse la Russie et la Chine d’utiliser des Cyberattaques pour « piller » l’Occident
Le ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni, James Cleverly, a prononcé, à la mi-octobre, un discours sévère lors de la conférence annuelle Cyber UK, accusant la Chine et la Russie d’utiliser de plus en plus les cyberattaques pour « saboter, voler et piller » les infrastructures de l’Occident, tout en exerçant une surveillance étroite sur leurs propres citoyens. Il a souligné les différences fondamentales entre les « régimes autoritaires » tels que la Chine, la Russie, la Corée du Nord et l’Iran, et le modèle britannique basé sur la démocratie, la transparence et la responsabilité. James Cleverly a insisté sur le respect du Royaume-Uni pour le droit international et sur l’utilisation de ses capacités cybernétiques pour protéger ses citoyens et favoriser la coopération internationale. En revanche, d’après lui, les adversaires du Royaume-Uni utilisent leur puissance dans le cyberespace pour voler, perturber et déstabiliser le système international.
Le discours du ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, intervient dans un contexte où les cyberattaques représentent une menace grandissante pour la sécurité internationale. Les actes malveillants perpétrés par des États, comme la Russie et la Chine, ont évolué pour devenir des outils de perturbation, de vol et de déstabilisation, ciblant les infrastructures et les systèmes de pays occidentaux. Ces cyberattaques ont démontré une capacité à s’infiltrer et à compromettre les réseaux sensibles, créant ainsi des vulnérabilités importantes. Les États occidentaux se retrouvent confrontés à une menace constante qui remet en question la sécurité de leurs institutions, de leurs entreprises et de leurs citoyens.
Cyberattaques menées par des régimes autoritaires
Ces actions hostiles émanent principalement de régimes autoritaires, tels que la Chine, la Russie, la Corée du Nord et l’Iran, qui semblent utiliser leur pouvoir dans le cyberespace pour servir leurs intérêts nationaux tout en compromettant la stabilité internationale. Cette tendance préoccupe la communauté internationale et soulève la nécessité pressante de mettre en place des mécanismes de défense robustes pour contrer ces menaces émergentes et protéger la souveraineté des nations.
Le discours du ministre Cleverly met en évidence les efforts déployés par le Royaume-Uni pour préserver la sécurité de ses citoyens et de ses alliés, tout en soulignant la nécessité d’une coopération internationale pour contrer ces menaces. Il met également en avant les valeurs fondamentales du Royaume-Uni en matière de démocratie, de transparence et de responsabilité, tout en soulignant l’engagement du pays en faveur du respect du droit international et de la préservation de la stabilité mondiale.
La Chine pointée du doigt
Le ministre des Affaires étrangères a exhorté la Chine à assumer ses responsabilités en poursuivant en justice les individus et les groupes qui lancent des cyberattaques depuis son territoire, même s’ils n’ont pas de liens directs avec l’État. Il a adressé un avertissement clair à Pékin, soulignant que la Chine ne pouvait pas simplement nier toute implication, et qu’elle devait prendre des mesures pour traquer et traduire en justice les criminels du cyberespace, plutôt que de les protéger.
En parallèle, le Royaume-Uni a annoncé un investissement de 22 millions de livres sterling pour renforcer la résilience en matière de cybersécurité dans les pays en développement, en mettant un accent particulier sur l’Afrique et l’Indo-Pacifique, dans le cadre d’une stratégie post-Brexit visant à approfondir les liens avec ces régions. Cette initiative comprendra le soutien à de nouvelles opérations cybernétiques dans des nations telles que l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Nigeria et le Rwanda, en coopération avec Interpol, ainsi que des bourses d’études en cybersécurité pour renforcer les capacités locales.
L’ensemble de ces actions reflète l’engagement du Royaume-Uni à lutter contre les menaces cybernétiques et à promouvoir la sécurité numérique à l’échelle internationale.
Hamid CHRIET (à Londres)