PARIS. Le terrorisme a donc à nouveau frappé à Paris. Ce samedi soir, un individu a tué un touriste germano-philippin, à quelques pas de la Tour Eiffel. Il a ensuite blessé deux autres passants avant d’être maitrisé par la police. L’homme, âgé de 26 ans, Français d’origine iranienne, a revendiqué son acte au nom de la « solidarité avec la Palestine ». Problème : «fiché pour extrémisme », déjà condamné en 2016 à cinq ans de prison pour un projet d’attentat (libéré en 2020) et atteint de « lourds troubles psychiatriques », l'assaillant était pourtant en liberté…
Il était environ 21 heures, samedi soir, quand un individu a attaqué un touriste germano-philippin sur le quai de Grenelle, en plein cœur de Paris et lui a porté plusieurs coups de couteau. Il a ensuite tenté de s’en prendre à son épouse, mais la courageuse intervention d’un chauffeur de taxi, véritable héros du quotidien, l’a mis en fuite.
L'assaillant a, alors, emprunté le pont de Bir Hakeim, bien connu des Parisiens pour sa structure à deux étages – le pont destiné aux véhicules et aux piétons supporte un viaduc sur lequel passe le métro aérien - pour traverser la Seine et a agressé deux autres passants, cette fois à l’aide d’un marteau. Il a blessé grièvement l’un d’entre eux. Il a ensuite été maîtrisé par des policiers qui l’avaient pris en chasse et ont du faire usage d’un Taser pour le neutraliser. En vie, l’homme est actuellement en garde à vue. Le parquet anti-terroriste s’est saisi de l’affaire.
Serment d’allégeance à Daech, « solidarité » avec les Palestiniens
Le caractère terroriste et islamiste de l’attaque ne fait aucun doute. Au moment de son arrestation, l’homme a crié à plusieurs reprises « Allah Akbar » puis a expliqué avoir agi « en solidarité avec la Palestine », parce qu’il « n’en pouvait plus que des musulmans meurent » et a accusé la France de complicité dans la guerre menée par Israël à Gaza depuis le 7 octobre dernier.
Du reste, les premières vérifications ont rapidement fait apparaître que l’attaquant, un certain « Armand R. » était fiché S pour extrémisme et avait déjà été condamné (en 2016) à cinq ans de prison pour un projet d’attentat. Repéré à l’époque par la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Extérieure), il avait été interpellé in extremis juste avant son passage à l’acte.
Enfin, quelques minutes avant l’attaque, il avait posté sur les réseaux sociaux une vidéo de revendication dans laquelle il prêtait allégeance au groupe « Etat Islamique ». Rien de très banal, serait-on, hélas, tenté de dire.
Dans le contexte actuel, le pire peut arriver à tout moment.
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