Economie

Fairness tax : l’Etat belge condamné à payer d’importants dommages et intérêts pour avoir levé un impôt illégal

La Cour d’appel de Mons vient de condamner l’Etat belge à verser des dommages et intérêts à une entreprise de Mons pour avoir levé la « fairness tax » qui avait été annulée par la Cour constitutionnelle en 2018, mais avec réserve. En effet, la haute Cour estimait que malgré l’annulation qui rend la « fairness tax » illégale, les entreprises devaient toutefois la payer pour les années durant lesquelles elle a été en vigueur, causant ainsi un préjudice aux contribuables. L’Etat belge a donc été condamné, en septembre dernier, à payer des dommages et intérêts à une entreprise, équivalents au montant de la taxe perçue. Pour l’avocat fiscaliste, Me Typhanie Afschrift, il s’agit d’une victoire, non seulement pour les entreprises contribuables qui ont contesté la « fairness tax », mais aussi pour le principe, car l’arrêt de la Cour d’appel de Mons démontre que le préjudice lié à une décision de maintien d’une législation illégale ne doit pas rester définitivement à charge des contribuables. L’arrêt de la Cour d’appel de Mons peut donc faire jurisprudence. Prudent, le conseil de l’entreprise à l’origine de l’action, Me Arnaud Scheyvaerts, attend de voir le délai de pourvoi en cassation épuisé, avant de crier victoire sur toute la ligne. Car il y a des millions d’euros en jeu…

Mauvaise nouvelle pour l’Etat belge qui a prélevé pendant plusieurs années une taxe qui a été jugée illégale par la suite par la Cour constitutionnelle. En effet, la Cour d’appel de Mons a donné raison, le 22 septembre 2023, à une entreprise de la Région de Mons dans le cadre d’un différend concernant ce qu’on avait appelé la « Fairness tax ».

C’est une pratique courante de la Cour constitutionnelle de procéder de la sorte, elle en abuse même parfois et elle n’est pas la seule à le faire.

L’entreprise montoise réclamait à l’Etat des dommages et intérêts pour avoir perçu pendant quatre ans des taxes sur base d’une législation annulée. Elle estime que l’Etat belge a commis une faute qui lui a porté préjudice et qu’il se doit de la réparer sur base de l’article 1382 en matière de responsabilité.

Vous voulez lire la suite de cet article ?

Cet article premium
est réservé à nos abonnés.

Vous êtes déjà abonné ?
Connectez-vous

Pas encore abonné ?
Abonnez-vous
à L Post pour promouvoir la pluralité de la presse. L-Post n’est financé par aucun grand groupe et dépend uniquement des lecteurs. Informer avec rigueur et indépendance a un coût.

Soutenez L Post et le journalisme indépendant : BE85 0689 4115 0106

Recent Posts

  • Société

SNCB : grève des cheminots le 13 janvier 2025 pour dénoncer le détricotage des pensions et conserver HR-Rail

La CGSP-Cheminots dénonce le projet de suppression de HR-Rail, l’employeur juridique unique des agents mis…

7 heures ago
  • Société

Magdebourg : l’étrange profil de l’auteur de l’attaque du marché de Noël

Vendredi soir, 20 décembre 2024, un attentat à la voiture-bélier a fait au moins 5…

9 heures ago
  • Société

3.574.925 heures de bénévolat comptabilisées au sein de l’Eglise de Belgique

La 7ème édition du rapport annuel de l’Église catholique en Belgique, portant sur l’année civile…

16 heures ago
  • Société

Le président de l’UCM, Pierre-Frédéric Nyst, et le médiateur wallon nommés au Conseil supérieur de la Justice

Le Sénat a nommé, le vendredi 13 décembre 2024, à l’issue d’un vote à bulletin…

2 jours ago
  • Economie

La SNCB et la SNCF lancent Bruxelles – Paris en train et va concurrencer les bus Flix

Ce jeudi 19 décembre, les chemins de fer belges et français ont donné le coup…

2 jours ago