L’incompréhension domine, à la fois dans les milieux politiques et, surtout, dans les services de police et de sécurité : alors que la menace terroriste est jugée maximale dans de nombreux pays, l’Ocam n’a pas jugé utile de relever le niveau d’alerte pour les marchés de Noël. Il restera donc à 2 (sur une échelle de 4) alors qu’il est à 3 pour l’ensemble du pays. Vous ne comprenez pas ? Nous non plus, et nous ne sommes pas les seuls. Vice-président de la Commission parlementaire de suivi des Comités P et R qui contrôlent les services de police et de renseignement, le député fédéral Denis Ducarme (MR) juge la situation incompréhensible. Il va interpeller la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V), afin d’exiger « une nouvelle évaluation ou la prise de mesures adéquates ».
L’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam) est en charge, entre autres, de l’analyse de la menace terroriste en Belgique. En clair, il centralise des renseignements venus de la police, de la Sûreté de l’Etat, du Renseignement militaire (SGRS), du Parquet fédéral, du Centre de crise et de services étrangers, les évalue et émet des recommandations transmises au gouvernement. Il revient alors à l’exécutif de prendre les décisions concrètes qui s’imposent pour maintenir la sécurité à son meilleur niveau.
Il est incompréhensible que l’on n’augmente pas le niveau d’alerte pour des lieux de concentration importants alors que le niveau national est très élevé.
Dans le cas qui nous occupe, le niveau général de la menace avait été porté de 2 à 3 (« Grave », soit une menace « possible et vraisemblable ») pour le pays et à 4 (« Très grave », une menace « sérieuse et imminente ») au soir du 16 octobre, après l’attentat qui avait coûté la vie à deux supporters suédois à Bruxelles. Il a, dès le lendemain, été réévalué à 3 pour l’ensemble du territoire.
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