UNIVERSITES

Face à la situation au Proche-Orient, le Conseil des recteurs francophones (CRef) s’inquiète des répercussions sur les campus

CRef

Le Conseil des recteurs et rectrices de la Fédération Wallonie-Bruxelles (CRef) se dit profondément inquiet de l’intensification des violences au Proche-Orient ainsi que des mouvements communautaristes qui en découlent sur les campus universitaires. « Nous continuerons à agir pour refuser toute manifestation d’antisémitisme, d’islamophobie ou de toute forme de racisme en notre sein », déclarent-ils d’une seule et même voix appelant à une responsabilité collective. Le CRef s’engage également à suspendre les collaborations institutionnelles avec les organisations qui soutiennent de manière répétée ou sont directement impliquées dans les violations du droit international et des droits humains.

Liberté académique

La violence du conflit israëlo-palestinien  fait craindre des répercussions un peu partout dans le monde. Dans ce contexte, les recteurs et rectrices francophones s’inquiètent, eux aussi, des menaces qui pourraient surgir sur les campus universitaires.
« La violence  de la guerre ne peut sous aucune condition mener à la violence sur nos campus. Chaque membre de la communauté universitaire a le droit à la dignité et à la sécurité. Aucun membre de la communauté universitaire ne peut être assimilé aux déclarations ou actions d’Israël ou du Hamas à cause de ses origines » déclare le CRef, le Conseil des recteurs et rectrices de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
« Nos universités doivent être un espace de dialogue, de tolérance et de solidarité entre les peuples et les cultures. Les universités ont un rôle fondamental et spécifique à jouer en offrant un lieu de débat où la complexité d’enjeux sociétaux peut être abordée de manière réfléchie, dans le respect des droits fondamentaux et dans un esprit constructif et d’ouverture à la diversité des points de vue où les jugements de valeurs et les appréciations individuelles ne suppléent pas les arguments académiques ».

Recherche d’une solution juste et durable

Les rectrices et recteurs du CRef  soutiennent et plaident pour une pleine liberté d’expression des membres de leur communauté universitaire et des initiatives qui s’inscrivent dans cette démarche. Le droit d’exercer son rôle d’éclairage scientifique et académique constitue le fondement de la liberté académique. Le CRef appelle à mettre fin à toute forme de répression ou d’intimidation d’académiques israëliens ou palestiniens qui exercent leur liberté académique.

Le CRef appelle le gouvernement belge à continuer à exercer toutes ses compétences diplomatiques en vue d’un cessez-le-feu immédiat, de la libération de toutes les personnes retenues en otage ou illégalement détenues, de l’accès sans entrave à l’aide humanitaire, du respect intégral du droit international et des droits humains et de la mise en place d’enquêtes rapides, transparentes et indépendantes sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité présumés avoir été perpétrés en Israël et dans le territoire palestinien.

Enfin, le CRef s’engage à suspendre les collaborations institutionnelles avec les organisations, quelle que soit leur origine, qui soutiennent de manière répétée ou sont directement impliquées dans les violations du droit international et des droits humains.