Frohe Weihnachten, Vrolijk kerstfeest, Joyeux Noël
Journaliste / Secrétaire de rédaction
Comme de coutume, le Roi Philippe a pris la parole ce 24 décembre dans son traditionnel discours de Noël. Dans une allocution relativement brève, il fut question des temps sombres que nous vivons, des conflits qui frappent le monde mais aussi de l’exemplarité dont peut témoigner notre pays à travers son savoir vivre ensemble en s’appuyant sur son interculturalité.
« Cette année encore, nous vivons des temps sombres. La scène internationale est dominée par des conflits armés et des guerres – en Ukraine, au Congo, au Soudan… au Proche-Orient », c’est par ces mots que le Roi a entamé son traditionnel discours de Noël, ce 24 décembre. Invitant à la paix et à la tolérance, il a tenu à rappeler : « Nous devons tout faire pour que, partout dans le monde, les peuples puissent vivre en paix. »
Ne pas avoir peur
Pour le Roi, notre pays peut servir d’exemple au monde. « L’exemple d’une société où les personnes de toute origine et de toute conviction construisent ensemble un avenir commun, l’exemple d’un pays qui vit pleinement son interculturalité ». Le couple royal visite régulièrement de belles initiatives créées spontanément par des Belges d’origine émigrée. « Leur travail en vue d’un meilleur vivre-ensemble mérite d’être mieux reconnu », a-t-il souligné.
Pointant du doigt tous les types de violences et de discriminations qui touchent aussi hélas notre société, le Roi a également dénoncé la intrafamiliale et les violences sexuelles, « qui n’épargnent aucun milieu ». « La violence engendre la peur, elle vient nourrir l’angoisse et un sentiment d’impuissance face à un avenir incertain. »
Entre angoisses et espérance
Invitant les citoyens à regarder la réalité du monde en face, le Roi a, dans un ton rassembleur, malgré tout valoriser la force de l’espérance qui nous fait avancer.
« A la peur et l’angoisse qui découragent et paralysent, et finalement à la violence, nous pouvons opposer une force vitale : la force de l’espérance. Il ne s’agit pas ici d’un optimisme naïf, ni passif. (…) L’espérance est une énergie que nous puisons au fond de nous-mêmes et qui se manifeste au contact de ceux qui s’engagent concrètement pour un monde meilleur. Et elle grandit encore quand l’on s’engage soi-même. »
Chacun et chacune,(…) peut participer à un cercle vertueux qui rapproche et rassemble les gens et qui permet ainsi d’aborder le futur avec réalisme et sans crainte.
Croire en la démocratie
« La force de l’espérance nous fait avancer, avec confiance, sur un chemin éclairé par ceux qui croient en la force de la démocratie, en la puissance constructive de la nuance, de l’écoute, du dialogue, du respect de l’autre, ceux qui travaillent à la justice et la paix sociales, ceux qui accueillent la détresse autour d’eux » a renchérit sa Majesté le Roi.
Tourné vers demain, le Roi a encore insisté sur l’espoir porté par les générations futures. « La force de l’espérance, ce sont aussi nos enfants : ceux qui naissent aujourd’hui, et ceux qui naîtront demain. Car toute génération nouvelle porte en elle des idées fortes pour construire un avenir meilleur. »
Viser l’écoute et la coopération
Visiblement serein face à l’avenir, le Roi a achevé son intervention en misant sur l’importance de la coopération face aux divisions en poursuivant, ensemble, la poursuite du bien commun.
« Notre réponse aux dysfonctionnements de notre monde sera un esprit de coopération et non de division, de poursuite du bien commun : un monde durable, mais aussi une société chaleureuse. Car les deux vont de pair. Chacun et chacune, au mieux de ses possibilités, peut participer à un cercle vertueux qui rapproche et rassemble les gens et qui permet ainsi d’aborder le futur avec réalisme et sans crainte. »