IMMOBILIER

Frileux, le marché wallon de l’immobilier s’offre une croissance au ralenti

Koen Fasseur

Le marché wallon de l’immobilier se refroidit progressivement. C’est ce qu’il ressort du Baromètre ERA, de l’analyse annuelle du marché de l’immobilier menée par ERA en collaboration, depuis 2013, avec l’université d’Anvers et la KU Leuven. Si les prix des maisons ont bel et bien augmenté de 2,4 % par rapport à 2022, la croissance ralentit progressivement et suit peu à peu la tendance observée sur le marché immobilier flamand. Les prix des habitations y ont effectivement diminué de 1,7 % pour la première fois en dix ans. En 2022, le délai de vente des maisons s’est même rallongé de 34 %.

ERA, le plus grand groupe immobilier de Belgique réalise depuis 19 ans et depuis 2013 en collaboration avec  l’université d’Anvers, une analyse des marchés immobiliers résidentiels flamands et bruxellois. Pour la première fois, ils ont également étudié le marché wallon. Il s’agit d’un indice de prix qui tient compte notamment de la taille, de la finition et de la situation géographique des habitations vendues. Les chiffres reflètent ainsi l’évolution des prix de logements similaires, sans faire l’amalgame de biens immobiliers n’ayant rien en commun.

 Les taux hypothécaires ont augmenté de plus de 2 % depuis 2022 (...) Cela a réduit la capacité d’emprunt des primo-accédants, à laquelle il faut aussi ajouter l’obligation de rénovation.

Créée aux États-Unis en 1972, ERA est présente sur le marché immobilier belge depuis 1995. En Belgique, ERA compte plus de 140 agences, uniquement des agents immobiliers agréés par l'Institut Professionnel des Agents Immobiliers (IPI). En 2022, ERA a réalisé plus de 10 500 transactions en Belgique, dont 6 600 ventes et quelque 3 900 locations.
En 2023, le groupe immobilier totalise plus de 2 286 agences immobilières dans 35 pays, dont plus de 1 108 dans 18 pays européens. ERA peut se prévaloir de plus de 50 ans d'expérience et rassemble l'expertise de plus de 36 000 employés.

Des habitations à peine 2,4 % plus chères qu’hier

Au cours de l’année écoulée, le prix des maisons en Wallonie a augmenté de 2,4 % par rapport à 2022. Contrairement à la Flandre, il n’existe en Wallonie aucune obligation de rénovation faisant baisser les prix. Mais les bonnes nouvelles s’arrêtent là puisque le Baromètre ERA montre que le marché wallon de l’immobilier se refroidit peu à peu et suit la tendance flamande.

C’est en 2015 que les prix de l’immobilier ont connu leur première hausse en Wallonie, atteignant des records en 2020 (+ 6,8 %) et 2021 (+ 8 %) pendant la période de coronavirus. En 2022, les prix ont ‘seulement’ grimpé de 5 % entrainant pour la première fois un ralentissement de la croissance. Cette tendance à la baisse s’est confirmée au cours de l’année écoulée.

« En quête d’un bien immobilier, les Wallons ne sont pas systématiquement contraints d’inclure un budget rénovation à court terme dans leurs calculs. Ils ont donc plus de marge pour l’achat de leur habitation, et c’est pourquoi les prix augmentent encore. Mais nous constatons quand même aussi une tendance au fléchissement sur le marché immobilier en Wallonie », commente Emmanuel Deboulle, Business Development Manager & Coach Bruxelles et Wallonie d’ERA

Pendant la pandémie de coronavirus, les biens avec terrasse et jardin ont gagné en popularité chez les propriétaires d’appartement. Les prix en ont évidemment pâti.

Vous voulez lire la suite de cet article ?

Cet article premium
est réservé à nos abonnés.

Vous êtes déjà abonné ?
Connectez-vous

Pas encore abonné ?
Abonnez-vous
à L Post pour promouvoir la pluralité de la presse. L-Post n’est financé par aucun grand groupe et dépend uniquement des lecteurs. Informer avec rigueur et indépendance a un coût.

Soutenez L Post et le journalisme indépendant : BE85 0689 4115 0106