Un sondage Yougov crédite le parti conservateur de maximum 169 sièges aux prochaines élections. Si cette prévision se confirme, le parti du Premier ministre Rishi Sunak essuierait un échec similaire aux mauvaises performances en 1997. Les Travaillistes devraient décrocher 385 sièges permettant à leur leader, Keir Starmer, de faire son entrée au 10 Downing Street comme Premier minister. Le condage a été mené auprès de 14.000 personnes.
Le future s’assombrit de plus en plus pour le parti conservateurs du Premier minister, Rishi Sunak. Selon un sondage Yougov, publié par le Telegraph, chaque siège dit du « mur rouge », remporté par l’ancien Premier ministre, Boris Johnson, en 2019 pourrait être perdu lors des élections générales de cette année. Le chancelier Jeremy Hunt pourrait être l’un des 11 ministres à perdre leur siège dans ce qui serait le plus grand effondrement du soutien à un parti au pouvoir depuis 1906, selon le journal. Les autres ministres menacés sont la secrétaire à l’Education, Gillian Keegan; le secrétaire à la Défense, Grant Shapps, et le vice-président du parti conservateur, Lee Anderson.
Le nouveau parti d’extrême droite
Le sondage suggère également que Reform UK pourrait constituer un défi majeur pour les conservateurs et pourrait entraîner la perte de 96 circonscriptions conservatrices – même si le parti ne devrait remporter aucun siège.
La nouvelle est un coup dur pour Rishi Sunak, alors qu’il se prépare pour une semaine explosive à Westminster.
Le Parti national écossais devrait également enregistré des pertes importantes, puisqu’il devrait perdre près de la moitié de ses sièges au profit des travaillistes, en ne conservant finalement que 25.
D’après les résultats du sondages, les conservateurs ne remporteraient que 169 sièges, soit 4 sièges de plus que les 165 remportés en 1997 et 196 sièges de moins que ceux remportés par Boris Johnson en 2019.
La nouvelle est un coup dur pour Rishi Sunak, alors qu’il se prépare pour une semaine explosive à Westminster. Les députés doivent se prononcer sur le projet de loi du gouvernement relative au renvoi des migrants illégaux vers le Rwanda. Et l’on redoute que des des députés conservateurs ne suivent pas le Premier ministre et rejoignent la rebellion d’arrière-ban.
Réactions de députés
Certains députés conservateurs ont déjà commencé à exprimer leurs inquiétudes quant aux résultats. Simon Clarke, qui était ministre sous Liz Truss, a indiqué sur X (ex-Twitter) que le résultat serait un « désastre. Le temps des demi-mesures est révolu ».
Le secrétaire à la Défense, Grant Shapps, a déclaré qu’il s’attend à ce que les conservateurs changent « absolument » leur situation lors des prochaines élections.
Je pense qu’en fin de compte, nous ne sommes pas dans une élection, on ne demande pas aux gens dans le contexte d’une véritable élection.
Interrogé sur les résultats de ce sondage sur Times Radio, il a déclaré : « Nous avons un plan et ce plan commence à fonctionner : l’inflation est réduite drastiquement, le nombre de petits bateaux a diminué de plus d’un tiers, 36 % en fait. Nous avons donc un plan sur lequel nous travaillons ». Et d’ajouter: « Je pense qu’en fin de compte, nous ne sommes pas dans une élection, on ne demande pas aux gens dans le contexte d’une véritable élection », rappelant ainsi qu’il ne s’agit que d’un sondage.
Un retour de Nigel Farage en politique ?
Ecrivant pour The Telegraph, Lord Frost, le pair conservateur, a qualifié les résultats du sondage de « incroyablement horribles » pour le parti, affirmant qu’il était confronté à « un effacement à la manière de 1997, si nous avons de la chance ».
D’après lui, une combinaison de vote tactique et une décision de Nigel Farage de revenir à la politique de première ligne pourrait s’apparenter, pour les conservateurs, à « un événement d’extinction ».
Pour Lord Frost, la seule façon d’éviter la défaite probable était « d’être aussi dur que possible en matière d’immigration, d’annuler les augmentations d’impôts débiles, de mettre fin à la taxe sur les énergies renouvelables sur les coûts de l’énergie et bien plus encore ».
La seule façon d’éviter la défaite probable était « d’être aussi dur que possible en matière d’immigration, d’annuler les augmentations d’impôts débiles, de mettre fin à la taxe sur les énergies renouvelables sur les coûts de l’énergie.
James Johnson, un ancien sondeur numéro 10, a déclaré que les chiffres suggéraient que toute voie possible vers la victoire pour les conservateurs avait « pratiquement disparu ». D’après son analyse, les conservateurs sont en train de perdre les votes des partisans du Brexit qui les avaient soutenus en 2019 et ils seraient punis par ces électeurs « s’ils ne deviennent pas plus sévères en matière de migration, rapidement ».
Les résultats constituent donc la prévision la plus crédible de ce qui se passerait réellement si des élections avaient lieu demain ou en début de cette année.
Alexander Seale (à Londres)
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