Dénonçant des règles européennes incohérentes qui menacent la survie leur activité, des milliers d’agriculteurs belges, français, espagnols et italiens ont fait le siège sur la place du Luxembourg à Bruxelles jeudi 1er février. Ils demandent notamment à la Commission européenne de revoir les règles de la Politique agricole commune (PAC) pour permettre aux agriculteurs européens de vivre de leur activité en ayant un revenu adéquat. Ils demandent que l’exécutif européen ne signe pas l’accord de libre-échange Mercosur avec l’Amérique latine, car il ne fera qu’exacerber la concurrence avec les produits européens. La nouvelle dérogation d’un an pour la mise en jachère de 4% des exploitations ne les satisfait pas. La détermination est totale, mais l’ambiance était bon enfant jeudi matin. Les syndicats aussi étaient de la partie, ainsi que d’autres associations comme Entraide et Fraternité. Sans oublier quelques responsables politiques venus prendre le pouls de la manifestation et apporter leur soutien aux agriculteurs. Des actions se sont déroulées dans d'autres villes du pays (Liège, Namur, etc.).
Cette journée du jeudi 1er février était décisive pour les agriculteurs en colère contre les nouvelles mesures de la Politique agricole commune (PAC) et du Green Deal que l’Europe veut leur imposer. Pour l’occasion, ils s’étaient donné rendez-vous sur la place du Luxembourg (Ixelles), en plein centre du quartier européen.
L’Europe nous impose aujourd’hui des normes de production, puis laisse venir sur le territoire des marchandises produites sans aucun contrôle, ou qui sont produites avec des normes moins dure que les nôtres.
Toutes les rues adjacentes menant à la place sont occupées par de nombreux tracteurs ce jeudi matin. Il est 8 heures du matin et certains sont présents depuis plusieurs heures déjà. « Certains agriculteurs sont arrivés la veille vers 18h et d’autres sont présents depuis ce jeudi matin. L’Europe nous impose aujourd’hui des normes de production, puis laisse venir sur le territoire des marchandises produites sans aucun contrôle, ou qui sont produites avec des normes moins dures que celles qu'on nous impose », explique Alexis, un agriculteur de 62 ans.
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