SOCIETE

Première « Fuckup Night » de Liège, quand « se ramasser » fait sourire

C’est jeudi soir que s’est tenue en la Grand’Poste de Liège la première « Fuckup Night » wallonne proposée par la Fondation Pulse, une soirée placée sur l’idée d’aborder les échecs professionnels avec humour et panache car non, l'échec n'est plus un tabou. C’est peu dire que le concept bruxellois, importé de l’étranger, a répondu aux attentes d’un public nombreux qui a eu l’occasion de recueillir les confidences des expériences déchues de quatre personnalités, entrepreneurs ou ex-politicien dans une ambiance décontractée et décalée. Parmi les premiers Liégeois à oser reconnaître tant leur audace que leurs échecs cuisants, le sémillant Melchior Wathelet, mais aussi Bruno Venanzi, cofondateur de Lampiris et ex-président du Standard de Liège ou encore Pauline Michel et Marine Ledoyen, de jeunes entrepreneuses qui ont su rebondir malgré leur chute vertigineuse. Nul doute que cette première Fuckup night liégeoise est parvenue à dédramatiser l’échec avec brio. Vivement la prochaine.

Ambiance des grands soirs, jeudi, en la Grand’Poste de Liège, nouveau lieu haut des rencontres entrepreneuriales tout azimut. Et quel site idéal pour la Fondation Pulse pour lancer, en Wallonie, après deux éditions réussies à Bruxelles, ses fameuses Fuckup Nights. Ce concept apparu au Mexique, il y a près de dix ans qui permet à ceux qui le souhaitent de raconter leurs déboires professionnels en toute décontraction.
Depuis, l’idée s’est exportée un peu partout dans le monde avant d’être reprise par Pulse qui a notamment pour mission de bousculer les mentalités afin de stimuler l’entreprenariat, l’important étant d’oser entreprendre coûte que coûte, ou presque. En d’autres mots, cesser d’avoir peur de se lancer et arrêter d’avoir peur de « se ramasser ». Et mieux, oser le dire !

L’ambition de Pulse est de stimuler et de promouvoir la culture entrepreneuriale dès le plus jeune âge ; d’assurer l’accès à tous les entrepreneurs de toutes ambitions ; de garantir que l’écosystème favorise le potentiel de tous nos entrepreneurs, partout en Belgique.

A l’écoute des échecs professionnels

Alors les spectateurs que nous sommes de ce mini show thérapeutique sont assis là, dans l’amphi design et cocoon de la Grand’Poste, détendus. Quatre personnes se confient ce soir sur un chapitre de leur parcours professionnel, sur les échecs qu’elles ont rencontrés, mal vécus aussi, avant de rebondir car de tout déboire, il est une leçon à retirer et c’est ce qui rend la soirée enthousiasmante.

Parmi les invités de cette première « Fuckup night » de Liège, et on peut s’en étonner, Melchior Wathelet, l’ancien chef de file de feu le CdH se lance sans se louper. Il revient sur son parcours politique entamé à l’âge de 26 ans, un peu par hasard. « Tout a été très vite, étant aussi le fils de (rires), j’étais bien placé sur les listes et j’ai été élu directement », balance-t-il. « Attention, j’avais la volonté de bien faire », précise-t-il rieur. « Presque sans effort, je me suis retrouvé ministre, j’étais le plus jeune du gouvernement, j’étais fier et heureux, j’avoue ; tout se passait bien, on m’a même un jour trouvé sexy pour un ministre (rires) ».

En politique, il y a aussi des gens respectables.

Quand tout va trop vite trop bien

Réélu à plusieurs reprises, Melchior Wathelet se cassera les dents sur le fameux dossier du survol de Bruxelles alors qu’il était Secrétaire d’État à l'Environnement, à l’Énergie, à la Mobilité et aux Réformes institutionnelles dans le Gouvernement Di Rupo. « J’adorais ces matières, c’était tout ce que je voulais enfin surtout les trois premières, j’avais à cœur de bien faire, je me sentais voler et puis tout a basculé », confie-t-il sans pudeur.

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