En pleines négociations pour la libération des otages détenus par le Hamas, le Qatar est tiraillé entre « soft power » à l’international et conservatisme au niveau national. Une campagne demande à la cheikha Moza bint Nasser d’intercéder dans ce dossier. Elle est la maman de l’actuel émir du Qatar, Tamim ben Hamad. Après avoir investi des milliards de dollars dans le « soft power », notamment avec l’acquisition d’entreprises et dans l’organisation d’événements sportifs internationaux, le Qatar n’a désormais plus le choix : s’il veut éviter d’être taxé d’Etat terroriste, il doit accéder à la demande de la communauté internationale de négocier la libération des dizaines d’otages actuellement détenus par le Hamas.
C’est un dossier complexe dans lequel s’est engouffré le Qatar. Le petit émirat joue en effet un rôle trouble, avec le Hamas. Pourtant, le pays du Golfe s’est imposé en tant que principal médiateur entre Israël et le groupe islamiste. Force est de constater que la position qatarienne est tendue : alors que le pays accueille un bureau du Hamas, il accueille également une base militaire américaine. Or, s’il ne réussit pas à faire libérer les dizaines d’otages retenus par le Hamas depuis quelques mois, le Qatar verra sa position en Occident affectée et l’émirat sera alors mis sous pression. La communauté internationale attend notamment que Doha ferme le bureau du Hamas, qui a tué un millier et demi de personnes lors du pogrom du 7 octobre dernier.
Faire intervenir la mère de l’émir du Qatar
Alors, comment espérer que le Qatar participe à la libération des otages ? En janvier dernier, l’ONG Citizens of Humans Lives a lancé une pétition pour demander à la cheikha Moza, la mère de l’émir du Qatar, d’« exercer son autorité pour la libération immédiate des 136 otages détenus à Gaza par le Hamas ». Plusieurs milliers de personnes ont déjà paraphé la pétition (https://www.change.org/p/it-s-in-your-hands-release-them-now?fbclid=IwAR2sRei1oJ5FA02vQ2URvrDnJX2h_y6-s3xMOCjmenW8GzM0sP5DGBZPi40).
La vie et le bien-être de ces otage reposent entre (les) mains (la cheikha Moza), et leur sécurité est une préoccupation majeure.
John Anderson, président de l’ONG à l’origine de la demande, estime que « la vie et le bien-être de ces otages reposent entre (les) mains (la cheikha Moza), et leur sécurité est une préoccupation majeure ». Pour Citizens of Humans Lives, « il est essentiel d’agir rapidement pour garantir leur retour rapide et en toute sécurité auprès de leur famille et de leurs proches ».
Au-delà d’une simple pétition, c’est tout une campagne de pression qui a été lancée pour faire plier le Qatar. Les initiateurs de cette campagne misent sur la position inconfortable de l’émirat, balloté entre sa volonté de rayonnement international — qui mise forcément sur une image de modernité — et sa politique conservatrice, illustrée par le soutien aux organisations islamistes, parmi lesquelles le Hamas.
La réputation du Qatar est en jeu
C’est donc la réputation à l’international du Qatar qui est en jeu. Et ce n’est pas pour rien que la campagne en direction de la mère de l’émir s’intitule « It’s in your hands ». Comprenez que le sort des otages est aujourd’hui « entre les mains » de la cheikha Moza, dont l’engagement humanitaire, notamment concernant l’éducation, est généralement souligné.
Il est essentiel d’agir rapidement pour garantir leur retour rapide et en toute sécurité auprès de leur famille et de leurs proches.
Après avoir investi des milliards de dollars dans le « soft power », notamment avec l’acquisition d’entreprises et de marques internationales, ainsi que dans l’organisation d’événements sportifs internationaux, le Qatar n’a désormais plus le choix : s’il veut éviter d’être taxé d’Etat terroriste, il doit accéder à la demande de la communauté internationale de négocier la libération des dizaines d’otages actuellement détenus par le Hamas, responsable d’une violente attaque contre Israël le 7 octobre 2023. Voilà plusieurs mois que les 136 hommes, femmes et enfants sont détenus par l’organisation terroriste dans des conditions difficiles. La cheikha Moza est désormais priée de mettre son engagement humanitaire au service de vies humaines.
B.Y.
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