Chine : Des fuites lèvent le voile sur les pratiques des Hackers au service du régime

Avec la Russie et l’Iran, la Chine est considérée par les services de sécurité occidentaux comme l’un des principaux protagonistes des cyber-attaques qui se multiplient et touchent à la fois, entreprises privées et institutions publiques. Comme à Moscou, les services chinois sous-traitent à des groupes « privés », qu’ils soient purement clandestins ou qu’il s’agisse de véritables entreprises, la conduite de ces opérations illégales, ce qui permet de nier toute responsabilité. Une fuite récente, relayée par « Associated Press » apporte toutefois un éclairage cru sur les liens existant entre « pirates » et officiels du régime.

Banquets somptueux, soirées (très) arrosées, séances de karaoké, recours à de jolies jeunes femmes peu farouches : tout est bon, à Pékin, pour « fidéliser » les donneurs d’ordres officiels qui peuvent attribuer à l’une ou l’autre entité, la conduite d’une ou de plusieurs cyberattaques.

La mécanique est simple : un organisme d’Etat ou une entreprise qui lui est liée ont un urgent besoin de telle ou telle information, ou alors les services de « sécurité » veulent déstabiliser un gouvernement jugé hostile aux visées chinoises ou une société en concurrence directe avec une pépite industrielle locale. Une commande doit donc être passée à un prestataire « indépendant » qui sera payé « à la pièce » ou revendra ensuite, à qui de droit, les informations confidentielles récupérées. Mais la concurrence est rude, et c’est là qu’il est important d’avoir de « bonnes relations » avec les décideurs.

Un marché clandestin immense

Des documents d’une société nommée « I-Soon » ont récemment fuité qui illustrent les manœuvres (parfois illégales au sens même des réglementations chinoises) qui sont monnaies courantes dans ce monde de l’ombre. Trucages d’appel d’offre, accords sur les prix, corruption pure et simple sont des manœuvres courantes. A vrai dire rien de vraiment surprenant dans un pays ou même l’économie « blanche » évoque davantage l’Ouest sauvage du dix-neuvième siècle qu’une économie de marché classique et bien régulée.

Wu Haibo, un « hacker rouge » au service du Parti

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