Lundi matin, le bilan (toujours provisoire) de l’attentat de Moscou tel que nous avons pu nous le procurer auprès d’une source russe était de 154 morts et plus de 125 blessés. Mais ce chiffre, malheureusement, devrait encore augmenter. Les travaux de déblaiements du site de l’attentat dureront « plusieurs jours » ont annoncé les autorités : le plafond de la salle de théâtre s’est effondré, de même que ceux d’autres parties du bâtiment que l’incendie a ravagé. Mais l’actualité, aujourd’hui, c’est que l’onde de choc qui est née à Moscou commence à s’étendre à toute l’Europe qui craint un retour en force de la menace de Daech. Par ailleurs, alors que l’Etat islamique a revendiqué l’attaque dès la soirée de vendredi 22 mars, a confirmé à deux reprises son implication ce week-end, et que tous les éléments vérifiables pointent effectivement vers une attaque islamiste, certains, à Moscou dont le président Poutine, pointent une responsabilité de l’Ukraine. Un jeu dangereux.
Les faits d’abord, pour simple rappel. Ils sont glaçants. Vendredi soir, 22 mars, vers 20h30 (heure locale, 18h30 à Bruxelles), quatre individus vêtus de treillis militaires et lourdement armés pénètrent dans le hall du Crocus City Hall, un vaste complexe de spectacles et commercial de la banlieue nord-ouest de Moscou. Après avoir ouvert le feu sur les personnes qui se trouvent dans le hall d’accueil, les tireurs gagnent la salle de spectacles tout en continuant à tirer sur les personnes qui assistent – parfois en famille, avec leurs enfants - à un concert de rock. Dans les minutes qui suivent, ils mettent le feu au bâtiment dont le brasier a longuement illuminé la nuit moscovite.
Dimanche après-midi, une source russe nous fait parvenir une liste provisoire des victimes : 154 morts déjà recensés, mais il est possible que le bilan final dépasse les 300 victimes. Quoi qu’il en soit, l’attentat est déjà le plus important jamais commis en Europe par Daech, car c’est bien l’organisation intégriste – et plus précisément sa branche «afghane », l’Etat islamique au Khorasan (EIK) - qui a revendiqué l’attaque.
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