SERIE POLITIQUE : LA PREMIERE FOIS AUX ELECTIONS

Michel Claise : « la situation chez Défi m’ennuie, mais que ceux qui veulent partir partent »

L'ancien juge d'instruction, Michel Claise, dit avoir rejoint Défi parce que c'est le parti qui rassemble les valeurs qui lui tiennent à coeur. BELGA

Nous poursuivons notre série sur les candidats et candidates qui se présentent pour la première fois aux élections du 9 juin prochain. Après Drieu Godefridi, tête de liste N-VA dans le Brabant wallon pour les législatives, nous accueillons aujourd’hui dans nos pages, Michel Claise. L’ancien juge d’instruction figure à la troisième place sur la liste de Défi pour les législatives. Magistrat de renom, il a travaillé sur de nombreux dossiers qui ont fait la Une des journaux (Qatargate, vente d’actions Fortis avec délit d’initié, affaire Duferco avec l’incarcération de l’ancien ministre wallon Serge Kubla, Footgate, etc.). Fraîchement retraité, celui qui fut juge d’instruction pendant 23 ans  s’engage en politique dans un parti tiraillé par des luttes internes. Il veut donner un coup de pied dans la fourmilière de l’appareil judiciaire. Il n’élude pas les questions touchant son parti.  Il confirme la position du parti de ne former aucune coalition avec la N-VA. Mais dit-il, « Bart de Wever (président de la N-VA, ndlr) est un personnage brillantissime et l’arrivée de M. Godefridi doit mettre mal à l’aise pas mal de gens ». Il défend la création d’un parquet national financier pour traquer les revenus issus du blanchiment d’argent.

Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer en politique après votre carrière d’avocat, puis celle de juge d’instruction ?

Vous avez peut-être suivi tous les combats que j'ai menés pour tenter de faire comprendre qu'on est dans une situation qui devient de plus en plus impossible. Il y a 5 ans, nous nous sommes aperçus avec quelques magistrats que nous avions franchi tous les curseurs en ce qui concerne la puissance des organisations criminelles et que le monde politique ne nous écoutait pas. Certains nous disaient même « mais vous ne pouvez pas dire que la Belgique est corrompue ». C’était d’ailleurs le Premier ministre qui avait dit ça. Au moment de mon arrivée à la pension, je pouvais dire que j'avais travaillé pour la quasi-totalité des partis francophones. Même avec le PTB qui a une vraie volonté d’aboutir à quelque chose dans le cadre de la criminalité financière.

J’ai rencontré des responsables politiques à qui j’ai parlé de la CTIF (Cellule de traitement des informations financières, ndlr), ils ne savaient même pas ce que c’était.

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