Un attentat en préparation contre les Jeux Olympiques déjoué en France et une attaque au couteau en Allemagne : à 15 jours de l’ouverture de l’Euro de football et sept semaines du début des Jeux Olympiques, tous les voyants sont au rouge dans une Europe plus que jamais menacée par le terrorisme islamiste.  

Paraphrasons Karl Marx, « un spectre hante l’Europe, le spectre du terrorisme islamique ». Cette formule choc, mais qui ne fait que décrire une réalité qui inquiète les services de renseignement du continent, s’est encore vérifiée la semaine dernière en France et en Allemagne.

 Premier attentat déjoué contre les J.O.

A Paris, on apprenait vendredi dernier qu’un jeune homme avait été arrêté en début de semaine à Saint-Etienne (Loire) alors qu’il préparait un attentat contre les Jeux olympiques. Ce jeune Tchétchène de 18 ans (dont la famille était en attente du statut de réfugiés politiques) envisageait une attaque au stade Geoffroy Guichard où doivent se dérouler les épreuves de football des Jeux.

En 2013- 2015, les Tchétchènes vivant en Europe ont constitué l’un des principaux contingents ethniques du Califat de l’Etat islamique.

L’arrestation du jeune homme, qui était inconnu des services de renseignement est le résultat du travail exceptionnel des service de sécurité intérieure français qui ont repéré ses contacts avec des membres connus de la mouvance terroriste. Lors de sa garde à vue, il a livré des explications contradictoires, affirmant qu’il n’avait jamais réellement envisagé de passer à l’acte. Mais dans les mêmes dépositions, il a détaillé un projet élaboré : il avait d’abord pensé frapper à l’intérieur du stade avant de se rendre compte que les mesures de sécurité rendraient sans doute impossible ce type d’action.
Il a alors développé un « plan B » visant à attaquer les supporters en dehors du stade puis à attendre les forces de l’ordre pour les affronter et « mourir en martyr » (ce sont ses termes). Par ailleurs, il s’était livré à des opérations de repérages des lieux qui démontrent que le plan terroriste état bien réel. Précision : si l’attentat en projet déjoué était le premier à être dirigé contre les JO, il était le troisième acte terroriste empêché en France, depuis le 1^er janvier et le … cinquantième depuis 2017, ce qui donne une idée de l’ampleur de la menace.

Âge et origine : un profil inquiétant

Deux éléments sont particulièrement inquiétants dans le profil du jeune terroriste. Son âge d’abord, à 18 ans, ce jeune adulte se trouve précisément dans la tranche d’âge décrite comme la plus dangereuse par les services de renseignement et de sécurité : de 16 à 25 ans. Un âge où l’on est particulièrement manipulable et où l’on n’a pas de limites. Son origine, ensuite, de nationalité russe mais d’ethnie tchétchène, il vient du Caucase du Nord, région qui a fourni ces dernières années son contingent de terroristes islamistes ou de candidats terroristes.

EIK, la branche la plus active du groupe « Etat Islamique », (...) a explicitement menacé les compétitions de football.