Jean-Jacques Cloquet (Les Engagés) veut mettre son expérience professionnelle au service des Wallons
Journaliste – Rédacteur en chef.
A 63 ans, l’ancien patron de l’aéroport de Charleroi se lance dans la politique pour al première fois. Il aurait pu opter pour le Mouvement réformateur (MR) de Georges-Louis Bouchez qui lui avait proposé, en 2020, le poste de secrétaire d’Etat à la Digitalisation. Cette fois, il est tête de liste pour Les Engagés aux élections régionales du 9 juin dans l’arrondissement de Charleroi-Thuin. Il se sent bien chez les Centristes et veut mettre son expérience professionnelle de 40 ans au service des Wallons avec la volonté de faire avancer des dossiers liés notamment à la mobilité, le bien-être au travail, les bas salaires et l’énergie. Dans ce dernier dossier, il se dit défenseur du mix énergétique mêlant principalement les sources renouvelables, le nucléaire et les économies d’énergie. Il veut garantir un droit au rebond pour les personnes ayant démissionné de leur emploi pour diverses raisons (burn-out, dépression, etc.) afin de leur permettre de se relancer. Il veut faire sauter le numerus clausus imposé au secteur médical, car il renforce la pénurie de médecins et décourage les jeunes.
Chez Jean-Jacques Cloquet, les références et les habitudes acquises dans le monde sportif ne sont pas loin, elles font partie de son quotidien. Il y a quelques jours, quand nous avons pris pour échanger sur les raisons de son entrée en politique et les dossiers qu’il compte défendre s’il est élu pour siéger au Parlement wallon à Namur après les élections du 9 juin, il battait encore campagne en combinant son activité d’indépendant, les apparitions sur le terrain pour distribuer des tracts et les réunions avec son équipe.
C’est comme un match de foot, tant que l’arbitre n’a pas sifflé la fin de la rencontre, je continue ma campagne.
Même si les sondages sont prometteurs pour son parti (Les Engagés), l’ancien patron de Brussels South Charleroi Airport (BSCA), la société de gestion de l’aéroport de Charleroi, n’entend pas ralentir le rythme. « C’est comme un match de foot, tant que l’arbitre n’a pas sifflé la fin de la rencontre, je continue ma campagne. Et pour le reste, je suis un malade la ponctualité, je mets mon entourage sous pression à cause de trait de mon caractère et si on a un imprévu, on prévient son interlocuteur », concède Jean-Jacques Cloquet, tête de liste pour Les Engagés dans l’arrondissement de Charleroi-Thuin.
Un social-libéral défenseur du consensus
Il y a près de 4 ans, il a failli faire le grand saut vers la politique quand le Mouvement réformateur (MR) de Georges-Louis Bouchez lui a proposé le portefeuille de secrétaire d’Etat à la Digitalisation, il a poliment décliné l’invitation, car, dit-il, « ce n’est pas mon domaine de compétence. Il faut faire ce qu’on sait bien faire. Ce n’est que de cette façon qu’on peut être utile et efficace pour les autres ».
Cette fois, l’homme de 63 ans a accepté de mouiller le maillot chez les Centristes et se définit comme un social-libéral. « Je me suis dit que c’est le bon âge pour apporter mes 40 ans d’expérience à la vie politique et au citoyen. Je préfère le niveau régional. Il y a de bonnes idées dans tous les partis, mais je me sens très bien au centre, on est un parti de consensus. On peut ne pas être d’accord sur les propositions des uns et des autres, mais on respecte les personnes. Le parti a eu le courage d’aller dans l’opposition, de se repenser et de cibler ses priorités. Le président, Maxime Prévot, a aussi respecté son engagement d’ouvrir les listes à 50% de candidats venant de la société civile. Et qu’est-ce qu’on voit aujourd’hui, des gens venant de tous les milieux, compétents et mobilisés pour défendre les priorités du parti au profit des citoyens », poursuit-il.
Energie : défendre la règle des quatre-quarts
Ingénieur civil énergéticien de formation, Jean-Jacques Cloquet a des idées précises et claires sur les dossiers qu’il entend défendre si les citoyens lui accordent leur confiance et lui permettent de faire son entrée au Parlement de Wallonie comme député à Namur. Il y a notamment l’emploi et le bien-être au travail (sans oublier la problématique des bas salaires), la mobilité (il a été administrateur de la SNCB), les malades de longue durée et l’énergie. Sur ce dernier point, il défend le principe du mix énergétique pour éviter que la Belgique ne se retrouve à court de jus ou la flambée de la facture énergétique pour les citoyens. C’est le principe des « quatre-quarts » prôné par Les Engagés. « Je le partage totalement. Il faut un quart de production d’électricité au départ des sources d’énergie renouvelables (éolien, solaire, etc.), un quart de nucléaire, un quart d’autres sources (hydroélectricité, biomasse, hydrogène, etc.) et un quart d’économie d’énergie (travaux pour garantir l’efficacité énergétique des maisons et des bâtiments publics) », expose l’ancien patron de Charleroi Airport.
Il faut permettre aux travailleurs qui démissionnent de pouvoir partir et de rechercher un emploi plus épanouissant tout en gardant ses indemnités pendant 6 mois.
Il veut aussi garantir le droit au rebond pour les travailleurs ayant perdu leur emploi. Il estime à cet effet qu’un travailleur qui a démissionné de son emploi doit pouvoir percevoir des indemnités de chômage pendant une période de 6 mois, ce qui permettra à celui-ci de réfléchir calmement et sans stress à sa reconversion professionnelle. « Dans une carrière professionnelle, il peut arriver qu’on ne trouve pas de sens à ce qu’on fait, qu’on soit touché par un burn-out ou une dépression. Face à une telle situation, on a envie de faire autre chose, et bien, il faut permettre à cette catégorie de personnes de pouvoir partir et de rechercher un emploi plus épanouissant pour lui », défend Jean-Jacques Cloquet, ancien cadre chez Solvay.
Miser sur la force de l’équipe
Il estime qu’il faut mener le combat de la simplification administrative, car, déplore-t-il, « on a trop complexifié les tâches administratives, ce qui fait qu’aujourd’hui, tout le monde se plaint et à juste titre : les agriculteurs, les patrons de PME, les agriculteurs, etc. ».
Ancien joueur semi-professionnel de foot et ancien directeur général du Sporting de Charleroi, il aime jouer en équipe, même en politique. C’est ainsi que dans sa campagne, il met l’accent sur tous les candidats présents sur sa liste que de la jouer solo. Il salue la liberté que lui a accordé le président Prévot de confectionner sa liste régionale à sa guise. Il a donc élaboré celle-ci avec 50% de candidats avec un profil politique et 50% de candidats issus de la société civile. On retrouve ainsi sur sa liste plusieurs profils apportant leurs compétences et expertises (médecin, infirmière, agriculteur, enseignant, délégué syndical, etc.). « J’ai fait une petite vidéo avec chacun des membres de la liste pour que tout le monde se présente et exposes ses priorités, ça crée des liens », ajoute Jean-Jacques Cloquet.
Avec une équipe aussi riche humainement que diversifiée sur le plan professionnel, il espère faire la différence au soir du 9 juin dans l’arrondissement de Charleroi-Tuin.