ELECTIONS LEGISLATIVES

FRANCE : Vers une déroute annoncée de Macron et un retour à la cohabitation, quoi qu’il en coûte?!

Lors des législatives d'avril 2022, le RN de Marine Le Pen et la Nupes de Melenchon allaient jouer les trouble-fête en entrant en masse au sein du parlement français. Deux ans plus tard, le RN est aux portes de Matignon.AFP

Trois semaines après les élections européennes, la France retourne aux urnes. Ce dimanche 30 juin et le 7 juillet prochain, près de 50 millions de Français vont devoir élire les 577 députés, suite à la dissolution de l’Assemblée nationale prononcée par le Président de la République Emmanuel Macron et à la large victoire du Rassemblement National (RN) mené par Jordan Bardella le 9 juin dernier.  A la veille de ce nouveau rendez-vous électoral, selon le quotidien « Le Figaro », « la France retient son souffle »;  « Les Echos » évoque « une vote historique », « Le Monde » titre sur « l’enjeu du front républicain » et « Libération » lance « Contre le RN, mobilisation générale ». Les différents sondages effectués durant cette campagne express de trois semaines, donnent tous le même résultat : le RN (et sa soixantaine d'alliés amenés par Eric Ciotti) largement devant avec environ 36% des intentions de vote, suivi par le Nouveau Front Populaire (NFP, environ 29%) et Ensemble ! (majorité présidentielle, environ 20%). Et même s’il peut paraître trop tôt pour en parler, les projections en sièges donnent entre 220 et 260 sièges au RN qui, dans la précédente Assemblée ne comptait  que 88 députés. Ce qui signifie que le 8 juillet au matin, le RN compterait trois fois plus de représentants que durant la législature 2022-2024… Ces derniers jours, certains instituts de sondages vont même plus loin en donnant plus de 300 sièges au RN, soit plus que la majorité absolue (289 sièges) réclamée par Bardella pour accepter de se rendre à Matignon. A la veille d'un premier tour de scrutin, observé de près par toute l'Europe, Macron, c'est certain, n'a plus qu'à retenir son souffle.

De nombreux observateurs de la chose publique s’interrogent encore sur la (les) raison(s) qui ont amené Emmanuel Macron à annoncer, une heure après les résultats des européennes, la dissolution de l’Assemblée nationale où, certes, depuis juin 2022, il n’avait qu’une majorité relative- ce qui compliquait terriblement la tâche du gouvernement devant recourir à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter les textes. Le Président de la République s’est expliqué, justifié et confié avoir entendu le message des Français à qui il a donné la parole. Et faire un choix, quitte à mener l'extrême-droite au pouvoir...

Les candidats d'Ensemble! ont demandé à ce que la photo d’Emmanuel Macron n’apparaisse pas sur leurs affiches.

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