CAMPAGNE ELECTORALE INTERNE OUVERTE CHEZ LES VERTS FRANCOPHONES

Elections : deux duos en lice pour la co-présidence du parti Ecolo

La députée bruxelloise, Marie Lecocq, lors de sa prestation de serment. Elle défend une écologie populaire. BELGA

A l’issue de la clôture des candidatures ce dimanche 30 juin à minuit, le parti Ecolo a annoncé que deux duos se présentent pour diriger le parti. Il s’agit d’un côté de la Bruxelloise, Marie Lecocq (réélue au Parlement bruxellois lors des élections du 9 juin, 32 ans) et du Wallon, Samuel Cogolati (député fédéral sortant non réélu, 35 ans) et de l’autre, Marie-Colline Leroy (40 ans), secrétaire d’Etat sortant à l’Egalité des genres et à la Diversité, et de Gilles Vanden Burre (46 ans), député fédéral sortant (non réélu). Le duo qui sera élu aura la lourde mission de relancer le parti qui a subi une débâcle lors des élections du 9 juin. Car le parti doit retrouver rapidement des couleurs pour espérer limiter la casse lors des élections communales du 13 octobre 2024. Par ailleurs, le futur duo de présidents devra aussi s’occuper des finances du parti (et des futurs licenciements de collaborateurs), car la réduction des députés va faire perdre à Ecolo plus de 50% de sa dotation publique, évaluée désormais à un peu moins de 3 millions d’euros.

Leurs noms avaient déjà circulé dans la presse, mais ils sont désormais officiels. Ce dimanche 30 juin à minuit, à l’issue de la clôture des candidatures, Ecolo a annoncé la liste duos concourant pour co-présider le parti. Il s’agit d’un côté de la Bruxelloise, Marie Lecocq (réélue au Parlement bruxellois lors des élections du 9 juin, 32 ans) et du Wallon, Samuel Cogolati (député fédéral non réélu, 35 ans) et de l’autre, Marie-Colline Leroy (40 ans), secrétaire d’Etat sortant à l’Egalité des genres et à la Diversité, et de Gilles Vanden Burre (46 ans), député fédéral sortant (non réélu).

Un duo de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Chez les Verts francophones, les statuts imposent que le parti soit dirigé par un duo de présidents dont l’un vient de Wallonie et l’autre, de Bruxelles. Et il faut un duo composé d’un homme et d’une femme.

Il faut dire que les Ecolos ont payé le prix pour leur participation aux différents exécutifs sous la législature précédente (2019-2024). A la Chambre, les Verts francophones n’ont réussi à sauver que 3 sièges lors des élections fédérales du 9 juin sur les 13 qu’ils occupaient. Au Parlement wallon, ils ont perdu 7 députés, alors qu’ils constituaient un groupe de 12 députés. A Bruxelles, les Verts francophones ont été délestés de 8 sièges, ne réussissant à sauver que 7 sièges.

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Le député fédéral sortant, Samuel Cogolati, fait équipe avec Marie Lecocq, l’idée d’une écologie qui protège et qui rassure. (BELGA PHOTO BENOIT DOPPAGNE).

Aux lendemains de la débâcle, les co-présidents, le Wallon Jean-Marc Nollet et la Bruxelloise, Rajae Maouane (élue députée fédérale le 9 juin) ont annoncé leur démission. Celle-ci a été acceptée par les instances du parti qui a lancé la procédure de leur remplacement d’ici le 21 juillet. Lancé le 17 juin, l’appel à candidatures s’est clôturé ce dimanche 30 juin à minuit. « Ensemble, nous croyons dans une ‘écologie populaire’ qui réponde aux besoins vitaux : bien se nourrir, avoir un travail porteur de sens, du temps libre pour soi et les autres, avoir accès à un médecin même dans les zones rurales, se sentir en sécurité dans la rue. Bref, une écologie qui protège et rassure ! Cette élection interne est aussi celle du choix pour le redéploiement de notre parti. Et nous voulons incarner un souffle nouveau : nous souhaitons ouvrir grand les portes et fenêtres d’Ecolo pour y faire entrer les réalités de terrain et enthousiasmer largement autour du mouvement ! », défendent Marie Lecocq et Samuel Cogolati pour défendre leur candidature.

« Collectivement, nous voulons donner un nouveau souffle à l’écologie. Nous proposons une écologie du réel, ancrée dans notre vie de tous les jours. Dans les villes et les villages, les citoyennes et les citoyens s’interrogent sur leur avenir, celui de leurs enfants, et nous leur apporterons des réponses en les puisant dans leurs réalités concrètes. Aujourd’hui, nous mettons nos expériences complémentaires au service de la profonde transformation de notre parti. Nous voulons une écologie qui retrouve sa joie et sa fierté militantes, des communes à l’Europe ! », renchérissent Marie-Colline Leroy et Gilles Vanden Burre.

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La secrétaire d’Etat sortante, Marie-Colline Leroy, figure sur le second ticket de candidats à la co-présidence des Verts francophones. (BELGA PHOTO HATIM KAGHAT).

Gérer les finances et les futurs licenciements

La campagne interne est désormais ouverte, ce qui permettre aux deux duos de défendre leur projet de relance du parti devant les assemblées provinciales et la régionale de Bruxelles. L’élection des nouveaux co-présidents aura lieu le samedi 13 juillet. Les deux duos ont donc moins de deux semaines pour séduire l’assemblée générale des membres d’Ecolo.

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Le député fédéral sortant, Gilles Vanden Burre, milite pour une écologie du réel  et ancrée dans la vie quotidienne des citoyens. (BELGA PHOTO ERIC LALMAND)

Mais au-delà de la lourde tâche pour remettre l’écologie au centre des préoccupations (sans dogmatisme) et d’attirer rapidement un maximum d’électeurs (dans la perspective des élections communales du 13 octobre 2024), le futur duo de présidents devra aussi s’occuper des finances du parti, car vu la réduction du nombre de députés, sa dotation publique va sérieusement diminuer. Celle-ci devrait passer de 6,13 millions d’euros à 2,86 millions d’euros par an, soit une baisse de 53%. Le futur duo va devoir procéder à un licenciement de collaborateurs.

Ph. Law.