Après des jours d’intenses négociations pour tenter de former le nouveau Gouvernement fédéral, le formateur Bart De Wever (N-VA) jette l’éponge. La raison de l’échec de sa mission est attribuée au MR qui aurait refusé la dernière proposition du formateur relative à un impôt sur les plus-values. Président des Engagés, second parti francophone participant aux négociations, Maxime Prévot dénonce « un gâchis » pour les citoyens et les PME qui attendent des réformes visant à redresser le pays. Il juge « regrettable » l’échec de la mission de Bart De Wever et rappelle que des « résultats significatifs » ont été engrangés sur plusieurs points (augmentation du financement des soins de santé, moyens en plus pour la police et la justice, importante réforme fiscale, augmentation nette de 500 euros pour les travailleurs à bas salaire, etc.). Maxime Prévot estime que le Gouvernement « Arizona » est la « coalition qui reflète le plus adéquatement la volonté exprimée dans les urnes le 9 juin dernier ». Président du PS, Paul Magnette tacle son homologue du MR, Georges-Louis Bouchez. Celui-ci estime que rien n’est encore perdu et se montre plutôt optimiste. Car dit-il, le fait de ne pas encore avoir trouvé « les meilleurs équilibres avec les partenaires n’est en rien un constat définitif. Garder son sang-froid et travailler dans la discrétion seront les clés du succès, dans l’intérêt de nos concitoyens ».
Après des jours d’intenses négociations visant à accorder les violons des cinq partis et former le futur Gouvernement fédéral, le formateur Bart De Wever a jeté l’éponge ce jeudi soir 22 août. Il a présenté sa démission au roi Philippe qui l’a acceptée. En attendant la suite des évènements, les réactions ne se sont pas fait attendre. Maxime Prévot, président des Engagés, second parti francophone (aux côtés du MR) participant aux négociations a fait part de ses commentaires dans un communiqué assez détaillé estimant que la Belgique est à un tournant important et n’a pas le luxe de s’offrir une longue crise.
L’échec de l’actuelle mission de Formation menée par Bart De Wever est regrettable, tant nous avons pu observer son implication pour tenter de forger des compromis acceptables.
Il faut dire que les élections ont eu lieu le 9 juin 2024 et plus deux mois après, seul le Gouvernement wallon est installé. A Bruxelles et en Flandre, les convoyeurs attendent et au niveau fédéral, le premier véritable round des négociations vient d’échouer. « L’échec de l’actuelle mission de Formation menée par Bart De Wever est regrettable, tant nous avons pu observer son implication pour tenter de forger des compromis acceptables. Encore faut-il que chacun des partenaires puisse transcender les seuls intérêts de son parti pour penser d’abord à l’intérêt du pays. Chuter sur une querelle autour d’une seule mesure est dramatique pour la crédibilité des démocrates », a réagi Maxime Prévot. Il soutient que le Gouvernement « Arizona » est la « coalition qui reflète le plus adéquatement la volonté exprimée dans les urnes le 9 juin dernier ». Il est censé rassembler trois partis flamands (N-VA, Vooruit, CD&V) et deux francophones (MR, Les Engagés).
Des avancées significatives
Il rappelle que malgré « des objections sur divers points (justice, migration, fiscalité, communautaire, etc.) », des résultats significatifs ont été obtenus par le parti centriste sur ses principales priorités. Et de citer notamment une norme de croissance des soins de santé portée progressivement à 3%, soit une augmentation significative des moyens budgétaires pour la santé (cette solution dégagée a permis, d’après Les Engagés, de contrer des économies de plus de 3 milliards d’euros initialement envisagées) ; un doublement de l’augmentation des moyens du précédent gouvernement pour la police et la justice (+1,5 milliard supplémentaires) ; une importante réforme fiscale (8,5 milliards) avec une diminution de la taxation de 3 milliards pour le pouvoir d’achat des citoyens et la compétitivité des entreprises (même si certaines mesures méritent encore des corrections d’après Les Engagés) ; une réforme historique du régime de chômage (limité à 2 ans plutôt qu’illimité dans le temps) ; 500 euros nets par mois en plus pour les travailleurs à bas salaire par rapport au chômage.
Amertume de Maxime Prévot
Les Engagés citent également d’autres points sur lesquels il y aurait un consensus : un renforcement des moyens pour atteindre nos ambitions climatiques ; un maintien du statut d’artiste qui était menacé de disparaître ; les conditions d’une dynamique de réindustrialisation du pays et de modernisation du marché du travail ; un effort contributif plus important portant sur les épaules les plus larges ; une obtention du droit au rebond professionnel ; des mesures destinées à assurer la pérennisation de notre système de pension, etc.
Garder son sang-froid et travailler dans la discrétion seront les clés du succès, dans l’intérêt de nos concitoyens. Le MR sera toujours aux côtés de celles et ceux qui travaillent, épargnent et investissent.
Les Engagés sont donc amers face à la démission du formateur De Wever. « Manifestement, la période Vivaldi a profondément abîmé la confiance entre certains partenaires… Quel gâchis pour les citoyens et nos PME qui attendent ces réformes indispensables pour redresser le pays et vivre mieux ! Quel crédit face à l’Europe qui attend un plan de redressement pour éviter un scénario à la grecque ? Plus que jamais, nous devons agir de manière responsable et reprendre impérativement de la hauteur collectivement ! Notre pays ne peut se payer le luxe d’une longue crise », conclut Maxime Prévot.
Georges-Louis Bouchez se défend
De son côté, le président du MR dénonce les fuites dans la presse tout au long des négociations et fustige leurs auteurs. Georges-Louis Bouchez se montre inébranlable et se veut optimiste. « Ceux qui s’expriment en off ne rendent pas service au pays. Nous avons reçu un mandat clair lors des élections de juin et, dans un esprit constructif, nous travaillons à trouver les meilleurs équilibres avec les partenaires. Le fait de ne pas y être encore parvenu n’est en rien un constat définitif. Garder son sang-froid et travailler dans la discrétion seront les clés du succès, dans l’intérêt de nos concitoyens. Le MR sera toujours aux côtés de celles et ceux qui travaillent, épargnent et investissent », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux (LinkedIn, X).
La démission de Bart De Wever de son mandat de formateur serait la conséquence d’une fin de non-recevoir du MR face à sa dernière proposition concernant la taxation des plus-values. Il aurait intégré deux exceptions à la taxe sur les plus-values, notamment une exonération et un élargissement d’une exonération existante. Selon la nouvelle mouture, aucun impôt sur les plus-values ne serait introduit sur les actions cotées détenues en portefeuille pendant plus de 10 ans. Pour les entrepreneurs qui détiennent une participation de plus de 5% dans une entreprise, l’exonération serait passée de 2,5 millions à 5 millions d’euros.
Le président du PS donne de la voix
Dans la précédente note du formateur, la taxation des plus-values devait rapporter environ un demi-milliard d’euros. Ce niveau de recettes tomberait à 120 millions d’euros avec les exceptions introduites dans la nouvelle proposition du formateur.
Nous avons l’opportunité unique de mettre en place un gouvernement ambitieux à une vitesse jamais vue. C’est triste.
Le président du CD&V, Sammy Mahdi se dit « très déçu » par la démission de Bart De Wever. « Nous avons l’opportunité unique de mettre en place un gouvernement ambitieux à une vitesse jamais vue. C’est triste », a-t-il indiqué sur Instagram. Le président des socialistes flamands (désormais Vooruit), Conner Rousseau a également réagi sur le même réseau. « Chacun doit faire sa part. Ce n’est que justice. Est-il alors juste que certains bloquent le fait que les plus gros patrimoines contribuent équitablement ? Que toutes les vaches sacrées doivent tomber, à l’exception des saints millionnaires ? Non. C’est incompréhensible. Injuste », a-t-il écrit sur Instagram.
Sur X (ex-Twitter), le président des socialistes francophones tacle son homologue du MR. « Le MR de Georges-Louis Bouchez qui prétendait défendre les travailleurs, le pouvoir d’achat pendant la campagne électorale dévoile une fois de plus son vrai visage : protéger les plus riches, rien d’autre. Résultat : l’électeur est trompé, l’Etat paralysé. Notre pays mérite mieux », a fustigé Paul Magnette.
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