RENTREE POLITIQUE

Les Engagés veulent surfer sur la vague du 9 juin pour réaliser de bons scores aux communales du 13 octobre

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Le président des Engagés, Maxime Prévot, et plus d’un millier de militants du parti centriste ont ouvert, ce samedi 24 août à Durbuy, la tournée des rentrées politique en présence de plusieurs ténors. Il faut dire que le parti lançait également sa campagne électorale pour les élections communales du 13 octobre 2024. Tant les dirigeants que les militants du parti sont gonflés d’espoir pour les scrutins communal et provincial. Une chose est sûre : les discours et commentaires entendus ci et là traduisent un certain optimisme, même si quelques-uns se veulent encore prudents.

C’est sous les applaudissements nourris des militants que le président des Engagés, Maxime Prévot, a ouvert, samedi 24 août, la tournée des rentrées politiques et lancé, par la même occasion, la campagne électorale des centristes pour les élections communales et provinciales du 13 octobre prochain. Dans la tente dressée dans le parc de l’Adventure Valley à Durbuy, l’ambiance est bon enfant. Plus de 1.000 militants ont répondu à l’invitation des responsables pour participer à l’évènement qui était également la journée des familles.

Réitérer la remontada du 9 juin

Le 7 octobre 2023, c’était dans un autre parc, celui de Pairi Daiza que Les Engagés avaient organisé leur journée des familles  pour présenter leurs têtes de liste pour les élections régionales, fédérales et européennes du 9 juin 2024 et la vague mobilisatrice qui a porté l’ex-cdH jusqu’aux résultats que l’on connaît. « Cette rencontre militante clôturait une séquence inédite et rythmée de présentation de l’ensemble de nos têtes ou duos de liste, avec un grand nombre de nouveaux visages qui décidaient de nous rejoindre et d’oser affronter l’électeur pour la première fois, quittant la certitude de leur renommée dans la société civile pour une aventure politique dont l’issue était alors incertaine. Aujourd’hui, ils et elles sont tous devenus députés ! », rappelle Maxime Prévot, monté sur la scène, après l’introduction du jour présentée par le président des Engagés en province de Luxembourg, François Huberty. L’assemblée exulte et applaudit.

Il poursuit sur la même référence aux bons résultats des Engagés lors des élections du 9 juin dernier. « Les Engagés ont opéré une remontada incroyable et réalisé un résultat historique, déjouant tous les pronostics et nous hissant au-delà de la barre des 20%. Nous comptabilisons plus d’une quarantaine de parlementaires et avons pu réintégrer les gouvernements du sud du pays avec une plan d’action audacieux, généreux et respectueux », martèle le patron des Centristes.

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Parmi l’assemblée à Durbuy figurent la ministre wallonne, Valérie Lescrenier, la députée fédérale Vanessa Matz et son homologue, Jean-Luc Crucke (lunettes noires). (Photo Philippe BOURGUET / bePress Photo Agency/bppa).

Mobiliser des troupes

Le président des ex-Démocrates humanistes a de petits yeux, mais il est porté par la ferveur du moment. Il faut dire que le marathon des négociations fédérales n’est pas de tout repos et que la veille, il a été désigné médiateur par le Roi Philippe suite à la démission de Bart De Wever comme formateur. A Durbuy, il est venu mobiliser les troupes pour les élections communales et provinciales du 13 octobre 2024. Tant les militants que les principaux dirigeants du parti sont confiants.

Tous les ténors du parti ont fait le déplacement à Durbuy, ministres et députés sont présents. « On sent qu’on sera porté par la dynamique du 9 juin », sourit le député fédéral Jean-Luc Crucke. Sa collègue Vanessa Matz est présente, de même que le député européen, Yvan Verougstraete. La ministre wallonne et communautaire, Valérie Lescrenier (Patrimoine Tourisme, Enfance, Aide à la jeunesse, etc.) et son homologue Yves Coppieters (Santé, Environnement, Action sociale, Egalité des chances, Droit des femmes, etc.) suivent avec intérêt le discours du président Prévot. Même attention de la part de la ministre-Présidente du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Elisabeth Degryse. Le vice-Président wallon, François Desquesnes ne perd pas une miette de ce qui se dit. Sans oublier la députée bruxelloise, Gladys Kazadi, également vice-Présidente du parti.

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La ministre-Présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles Elisabeth Degryse entourée par la députée bruxelloise, Gladys Kazadi à gauche) et son homologue, Christophe de Beukelaer (à droite). Leur sourire illustre la confiance des Engagés pour les élections communales du 13 octobre. (Photo Philippe BOURGUET / bePress Photo Agency/bppa).

Refonte en profondeur des provinces

Le parti présidé par Maxime Prévot espère donc réitérer l’expérience. « Dans chacune des communes wallonnes, germanophones (j’y associe nos amis du CSP), bruxelloises et de la périphérie de Bruxelles, nous voulons améliorer notre résultat. Nous voulons pouvoir avoir de l’impact sur le bien-être des citoyens en exerçant un maximum de responsabilités. Historiquement les centristes du nord comme du sud du pays, ont toujours bénéficié d’une grande confiance lors des élections de proximité. Rien ne me laisse penser qu’il en sera différemment dans les prochaines semaines, que du contraire ! », conclut Maxime Prévot.

Dans chacune des communes wallonnes, germanophones (j’y associe nos amis du CSP), bruxelloises et de la périphérie de Bruxelles, nous voulons améliorer notre résultat.

Il n’oublie pas les provinces et les engagements pris dans le cadre de la Déclaration de politique régionale (DPR) wallonne pour revoir le niveau de pouvoir provincial. « Inutile de les caricaturer à coup de slogans plaidant leur disparition. A quoi bon si c’est pour devoir les remplacer par une kyrielle d’intercommunales, moins transparentes, qui viendront appuyer les communes les plus petites en manque de moyens techniques ou juridiques ? Nous avons préféré l’option d’une refonte majeure de ces institutions, pour qu’à terme leurs missions soient drastiquement revues et recentrées sur l’essentiel, et gérées par un collège des bourgmestres, comme cela se fait déjà avec les zones de police et les zones de secours, plutôt que pléiades d’élus provinciaux », précise-t-il.

Après la séance, les militants et leurs enfants s’en vont profiter des attractions du parc. « C’est un discours, il est engagé. Après les législatives et les fédérales, nous sommes partis pour réaliser aussi de beaux scores aux élections communales et provinciales. Chez nous à Hotton, nous espérons gagner un siège. Nous avons bien travaillé. Actuellement, nous en avons 5 et notre partenaire de majorité communale, le MR, en a 4. Les Socialistes en ont 8 », nous confie Gui Ponsard, échevin à Hotton.