Politique

Elections communales : le MR lance sa campagne avec un discours fort et près de 6.000 candidats


C’est devant près de 2.500 membres rassemblés ce dimanche 1er septembre à Ciney Expo que le président du MR, Georges-Louis Bouchez et les siens ont lancé la campagne des Libéraux pour les élections communales du 13 octobre 2024. Les Libéraux veulent incarner le changement dans les communes en Wallonie et à Bruxelles, ils invitent donc les électeurs à leur permettre d’entrer dans les majorités communales par souci de cohérence après les bons résultats des régionales et des législatives du 9 juin afin que les réformes qu’ils entendent initier au niveau régional puissent se concrétiser sur le terrain local, notamment en matière de sécurité, de bonne gouvernance, de baisse des impôts, d’activation des sans-emplois, etc. Pour le président du MR, l’objectif est de prendre le contrôle des grandes villes et de rentrer dans les collèges partout où les Libéraux ne sont pas présents. Actuellement, le MR dirige 104 communes. Pour les élections communales d’octobre prochain, le parti présentera près de 6.000 candidats. Un invité surprise français a adressé un message de soutien aux Libéraux francophones belges pour le scrutin du 13 octobre prochain.

Une semaine après Les Engagés qui ont organisé à Durbuy leur journée des familles et lancé en même temps leur campagne pour les élections communales du 13 octobre 2024, c’est au tour du MR de donner le coup d’envoi de son entrée en campagne. Pour l’occasion, le rendez-vous est fixé dimanche 1er septembre au marché couvert de Ciney pour un congrès de campagne. On aurait pensé qu’avec le beau temps, les membres allaient bouder la rencontre pour profiter de la météo, mais ce fut un succès. Près de 2.500 affiliés du MR ont fait le déplacement pour assister au congrès de campagne du MR à Ciney Expo. « C’est un moment important pour remobiliser les troupes et partir à la conquête des villes et communes de Wallonie et de Bruxelles. Le travail n’est pas encore fini », nous confie un candidat-bourgmestre à l’entrée de la salle. Il est environ 10h et celle-ci se remplit tout doucement.

Invité surprise : le président des maires de France

Plus loin, l’ancienne ministre Sabine Laruelle savoure un « délicieux » cake aux pistaches en compagnie de l’ancien bourgmestre de Rochefort, François Bellot. Le début du congrès est annoncé pour 10h, mais il y a du retard. Pour occuper le temps, un mentaliste égaye l’assemblée avec des numéros bluffants sous les applaudissements du public qui y participe avec un plaisir non dissimulé. La ministre de l’Enseignement et de la Promotion sociale, Valérie Glatigny y a même apporté son concours. Quant au président des Libéraux, Georges-Louis Bouchez, il a montré ses qualités de mentaliste, grâce aux conseils et astuces de l’expert.

Un vote à l'unanimité du programme pour les élections communales du 13 octobre 2024. Crédit: Nathalie Bidoul

Dans l’assemblée, on note la présence d’autres ténors du parti, notamment les ministres régionaux et communautaires (Adrien Dolimont, Pierre-Yves Jeholet, Jacqueline Galant, Anne-Catherine Dalcq, Cécile Neven, etc.) et du Fédéral (Mathieu Michel, Hadja Lahbib, etc.). Le maire de Cannes, David Lisnard (Les Républicains), également président de l’Association des maires de France, via une vidéo enregistrée, apporte son soutien à ses amis libéraux pour les communales, en rappelant comment il a relancé la ville française connue de part le monde grâce aux recettes libérales (sobriété fiscale, management participatif, démarche de qualité, augmentation du salaire net, focus sur la valeur travail, etc.).

Les préoccupations du terrain

Il est plus de 10h30 quand le ministre-Président wallon, Adrien Dolimont, monte sur la scène pour délivrer son discours. « Le mandat local, c’est le plus beau, le plus proche des citoyens. Soyez fiers de porter les valeurs du MR dans nos villes. Prenez le temps d’expliquer nos projets. On compte sur vous, mais vous pouvez compter sur nous aussi », a-t-il conclu sous les applaudissements de la salle.

Des élus des grandes villes et des communales rurales ont évoqué les thématiques chères aux Libéraux. Crédit: Nathalie Bidoul

Les Libéraux sont descendus sur le terrain tant dans les grandes villes que dans les communes rurales pour rapporter les préoccupations des citoyens, grâce à des interviews filmées, qui sont diffusées. Des élus des grandes villes et des communes rurales sont ensuite invités sur la scène pour évoquer les thématiques que vont défendre les Libéraux sur le terrain : la sécurité avec plus de policiers et de caméras, les sanctions administratives avec des agents constateurs pour lutter notamment contre les dépôts clandestins à Charleroi ; la mobilité locale avec l’exemple désastreux du plan Good Move à Bruxelles que les Libéraux entendent retirer de la circulation ; la promotion de la smart city à Tournai ; etc.

Boucler la boucle avec les communales

Puis vient le tour du président des Libéraux, Georges-Louis Bouchez. Il est environ midi. Il motive les troupes. « Nos mandataires sont le sang du parti », martèle-t-il. Il estime qu’après la victoire des législatives et des régionales du 9 juin, il n’est pas question de dormir sur ses lauriers, car le travail n’est pas terminé. Pour lui, les Libéraux doivent maintenant tout faire pour gagner la bataille du scrutin communal pour « assurer la cohérence » afin que les réformes qui seront initiées aux différents niveaux de pouvoirs (région, communauté, fédéral) « puissent percoler sur le terrain. La victoire électorale n’est pas un cadeau, c’est une responsabilité. Nous devons finir le travail, prendre le contrôle des grandes villes et rentrer dans les collèges partout où nous ne sommes pas encore ». Il rappelle au passage que le MR détient actuellement 104 maïorats et qu’au soir du 13 octobre, il en faudrait davantage.

Nous devons finir le travail, prendre le contrôle des grandes villes et rentrer dans les collèges partout où nous ne sommes pas encore.

Pour ce faire, le parti présente de 6.000 candidats pour ce scrutin local avec un programme décliner sur trois grands axes : l’activation des sans-emplois, la garantie de la sécurité, la bonne gouvernance. « Fini la politique des copains, des avantages. Nous allons prendre soin de votre argent, c’est-à-dire des finances publiques. (…). Il nous reste un mois et demi pour faire en sorte que les 5-6 prochaines années soient celles de l’avènement d’un projet libéral en Belgique francophone, celles du redressement de nos régions. Allez sur le terrain, serrer des mains, expliquer nos projets. Ne vous laissez pas impressionner par l’agressivité des uns et des autres. Soyez fiers d’être des Libéraux », a lancé Georges-Louis Bouchez. Le programme des communales a été adopté à l’unanimité. Place à la campagne.


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