PATRIMOINE

Notre-Dame de Paris : ses défenseurs vent debout contre le remplacement des vitraux non incendiés de Viollet-le-Duc

Les vitraux de la discorde... entre le Président Macron et les conservateurs du patrimoine de Notre-Dame de Paris. sitesetmonuments.org

PARIS. Alors qu’en mai dernier, la croix du chevet de Notre-Dame de Paris, restaurée par des ferronniers d’art de Normandie, était réinstallée au sommet de la cathédrale, un autre combat avait pris corps depuis plusieurs mois en faveur du maintien des vitraux originels signé Viollet-le-Duc au sein de six chapelles du saint-lieu et contre une décision prise par le Président Macron en décembre dernier de voir ces vitraux historiques remplacés par des nouveaux. Or, le chantier de restauration en cours a intégré le nettoyage et la consolidation de l’ensemble de ces vitraux. Alors, depuis, une pétition a été lancée en ligne par la Tribune de l’Art, emmenée par son fondateur, l'historien d'art Didier Rykner. Plus de 147 000 signatures ont déjà été récoltées. Pour rappel, au lendemain de l’incendie de Notre-Dame, en abordant sa rénovation, le ministre de la Culture avait annoncé qu’il n’était pas question de toucher à ces vitraux qui n'ont pas été incendié en avril 2019. A Notre-Dame, où l’on s’est déjà largement opposé au remplacement de la flèche originelle par une structure plus moderne, on s’oppose farouchement au retrait de ces vitraux  historiques et on y voit plutôt une volonté du Président de la République de laisser une trace une fois que la fin de son second mandat aura sonné. Les opposants à cette décision présidentielle ne sont pas seuls ; le  11 juillet dernier, les membres de la Commission du patrimoine et de l’architecture ont rejeté à l’unanimité la proposition de Macron de remplacer les vitraux de Viollet-le-Duc par des baies contemporaines.

 Tout est dit dans la pétition en ligne lancée depuis plusieurs mois par Didier Rykner, historien d'art et fondateur du magazine la Tribune de l’Art. Une pétition qui espère bien atteindre les 150 000 signatures  prochainement. Une fois de plus, on semble vouloir revenir sur la parole donnée : « Notre-Dame sera reconstruite à l’identique », avait clamé Emmanuel Macron sur le parvis du site au soir de son incendie en avril 2019

Qui a donné mandat au chef de l’État d’altérer une cathédrale qui ne lui appartient pas en propre, mais à tous ?

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