Le chef du Hamas, Yahya Sinwar, principal concepteur et organisateur du pogrom du 7 octobre 2023 a été tué mercredi soir à Gaza. Son corps a été formellement identifié jeudi après-midi. Avec son élimination, c’est l’un des derniers chapitres des conséquences de la tuerie démentielle perpétrée par le Hamas et ses alliés qui se ferme. La mort de celui que beaucoup considéraient comme un parfait exemple de psychopathe ne fera pas verser beaucoup de larmes et certainement pas à Gaza où la population a payé « cash » les crimes d’octobre. Mais la guerre pourtant n’est pas finie. Les conditions sine qua non à la fin des combats ont été rappelées hier soir par Benyamin Netanyahou : libération des otages et capitulation de l’organisation terroriste. Tout dépendra maintenant du successeur de Yahya Sinwar qui doit encore être désigné.
Les images, filmées par un mini drone espion israélien, sont très impressionnantes, voire même hallucinantes. L’appareil pénètre au premier étage d’un bâtiment délabré et filme un homme prostré dans un fauteuil, au milieu des décombres. Il a le visage en partie masqué par un keffieh et on devine qu’il est blessé à un bras. Il se tourne vers l’appareil et lui lance un bâton, ou un sabre, la pauvre définition des images ne permet pas d’être plus précis. Quelques instants plus tard, un tir effectué depuis un blindé achève de pulvériser l’édifice. Ce sont les derniers instants de la vie de Yahya Sinwar qui sont ainsi fixés pour l’éternité.
Une longue traque mais une fin largement due à la chance
Sinwar, qui était traqué depuis le 7 octobre 2023 par Tsahal et le Shin Bet (sécurité intérieure) n’a pourtant pas été victime d’une élimination ciblée. C’est par hasard, « par chance », que l’armée israélienne l’a retrouvé. On savait que le grand ordonnateur du massacre du 7 octobre se cachait, depuis plus d’un an, dans des tunnels, sous la bande de Gaza, fuyant d’une planque à l’autre, entouré d’une quinzaine d’otages qui lui servaient de « bouclier humain », mais il n’avait jamais été retrouvé.
A la fin du mois d’août, la traque de l’homme le plus recherché de Gaza avait conduit à la découverte des cadavres de 6 otages assassinés d’une balle dans la tête. Il s’agissait des derniers prisonniers forcés d’accompagner le chef du Hamas. Depuis, Yahya Sinwar, par souci de discrétion, ne se déplaçait plus qu’avec sa garde personnelle qui, manifestement, n’a cessé de se réduire. Mais s’il a finalement trouvé la mort, c’est lors d’une rencontre fortuite avec une patrouille israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Il n’était accompagné que de deux hommes.
Tout porte à croire, en effet que le chef terroriste se trouvait à Rafah pour tenter de passer en Egypte, muni de faux papiers (...)
Un peloton de la 828ème brigade « Bislamach » - une unité de formation d’élèves officiers – patrouillait, mercredi, à Tal al-Sultan, un quartier de Rafah. Les soldats ont remarqué trois « suspects » qui passaient d’un bâtiment à l’autre. Après un échange de tirs, les terroristes se sont séparés et se sont réfugiés dans deux maisons contigües.
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