La nuit du  17 au 18 octobre,  dans le prolongement de la journée mondiale de lutte contre la pauvreté, 48 villes et villages wallons ont procédé au dénombrement des personnes en extrême précarité sur leur territoire. Les recensements des personnes sans-abri ou sans chez soi, opérés jusqu’à présent par la Fondation Roi Baudouin avec l’UC Louvain,  s’inscrivent dans un contexte national et international de lutte contre le sans-abrisme. Pour l’heure, 14.342, cest le nombre estimé de personnes sans-abri ou sans chez-soi en Wallonie.

A l’instar d’autres Etats membre de l’UE, la Belgique a signé la  Déclaration de Lisbonne qui vise la fin du sans-abrisme d’ici 2030 en identifiant 5 sous-objectifs à savoir que : personne ne dort dehors du fait d’un manque d’hébergements d’urgence accessibles, appropriés et sécurisés ; personne ne vit en hébergement d’urgence ou en logement de transition plus longtemps que nécessaire pour passer dans une solution de logement permanente ; personne ne sort d’institution (prisons, hôpitaux, services de soin) sans une solution appropriée de logement. En outre, les expulsions doivent être évitées autant que possible et personne n’est expulsé sans une assistance en vue d’une solution de logement approprié, si nécessaire  et personne n’est discriminé du fait de son statut de sans-abri.

Vers une meilleure compréhension du phénomène

Pour lutter efficacement contre le sans-abrisme, il est essentiel de disposer de chiffres et d’éléments d’information relatifs au profil de ce public. Dès lors, la Wallonie s’est dotée de l’Observatoire Wallon du Sans-Abrisme, logé au sein du Service Public de Wallonie Intérieur et Action sociale.