« Mal nommer les choses, c’est ajouter à la douleur du monde » avait dit un jour Albert Camus, en 1944 déjà, alors que le nazisme mettait l’Europe à feu et à sang lors de la Seconde Guerre mondiale. Cette célèbre phrase de Camus, désormais passée à la postérité, entendait préciser, du reste, l’horrible nature des choses en ces sombres, de triste mémoire, années-là : l’effroyable antisémitisme dont 6 millions de Juifs – hommes, femmes, enfants et vieillards – furent alors immolés sans pitié, dans les camps d’extermination nazis précisément, sur l’autel de la pire des idéologies, le plus infâme des racismes, dans les annales de l’(in)humanité.
Un triste et sombre anniversaire : 86 ans, presque jour pour jour, après l’effroyable « nuit de cristal », prémices de la shoah, dans l’Allemagne nazie
Et bien, oui, suivant ici à juste titre cette illustre pensée du grand Albert Camus, humaniste d’entre les humanistes au XXème siècle, nous allons nous aussi, pour notre modeste part, nous employer à bien nommer également aujourd’hui, en cette deuxième décennie du XXIème siècle, l’effroyable chasse aux Juifs, des Israéliens venus assister paisiblement au match de football européen entre le Maccabi Tel Aviv et l’Ajax Amsterdam, qui s’est déroulée, avec un très coupable et nette préméditation, dans la principale ville néerlandaise, Amsterdam .
En cette obscure nuit automnale de ce 7 au 8 novembre 2024, c’était effectivement là, comme un balbutiant mais tragique retour de l’Histoire, un nouveau pogrom, perpétré lâchement là par les pires des bandes antisémites, prétendument « pro-palestiniennes », de nature génocidaire !
Cet immonde crime (…) est une misérable tache, honteuse qui restera longtemps indélébile, sous le ciel, désormais maculé du sang des Juifs, de ces Pays-Bas que l’on croyait (…) plus libre, tolérant et civilisé !
Comment, du reste, ne pas se souvenir, sur le plan du plus ignoble des symboles, que ce nouveau pogrom antisémite s’est passé 86 ans, presque jour pour jour, après la terrible « Nuit de Cristal » qui, commandée par Hitler en personne, organisée directement par son ministre de la propagande Joseph Goebbels et mise conjointement à exécution par les redoutables SS flanqués des SA, se déroula, à l’encontre des Juifs habitant sur tout le territoire du Troisième Reich, dans la nuit, justement, du 9 au 10 novembre 1938 ?
Triste et sombre anniversaire : ces massacres de Juifs innocents furent aussi les prémices, épouvantables, de la Shoah, abomination d’entre les abominations !
Et puis, comme pour raviver davantage encore cette énorme, douloureuse blessure au cœur meurtri de la conscience juive, dont je m’honore par ailleurs d’être, cette ville batave d’Amsterdam, capitale royale des Pays-Bas, n’est-elle pas aussi celle où vécut cachée pendant deux ans, y écrivant avec son fameux « Journal » l’un des témoignages les plus poignants de l’histoire des persécutions à l’encontre des Juifs, la jeune mais infiniment courageuse Anne Frank ?
Oui, Anne Frank elle-même, née en juin 1929 à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne sous la République de Weimar, mourut en février 1945, dans d’indicibles circonstances tragiques, à l’âge de 16 ans seulement, dans le camp de concentration nazi, là encore, de Bergen-Belsen, localité située dans le land de la Basse-Saxe allemande !
Alors, oui, je le clame ici haut et fort, cet immonde crime qui vient de se perpétrer dans cette dramatique et toute récente nuit de ce 7 au 8 novembre, à Amsterdam, sans que la police hollandaise ait même daigné intervenir pour protéger ces pauvres victimes juives, insultées sous d’effrayants, tonitruants cris de haine proférés par ces tortionnaires d’un autre âge, frappées violemment à coups de poings, de pieds et de crachats, puis jetées inconsidérément comme de vulgaires paquets de viande, signe d’une barbarie sans nom, sur de dangereux rails de métro ou dans l’eau glacée d’un canal endormi, est une misérable tache, honteuse et qui restera longtemps indélébile, sous le ciel, désormais maculé du sang des Juifs, de ces Pays-Bas que l’on croyait jusque là, jusqu’à cet odieux et sordide et événement, plus libre, tolérant et civilisé !
Reste donc à espérer, en d’aussi condamnables, abjectes et périlleuses conditions, que cet autre match de football, entre la France et Israël précisément là aussi, que Paris, Ville-Lumière par excellence et patrie des Droits de l’Homme, accueillera très prochainement au Stade de France, dans la soirée de ce jeudi 14 novembre 2024, saura donner sans heurts ni violence, dans un esprit d’amitié sportive et de fraternité humaine, le vrai visage de la civilisation en ses plus hautes valeurs morales comme en ses plus nobles principes universels, dont, en premier lieu, indéfectibles, le bel étendard de la tolérance et le drapeau, le seul qui vaille véritablement pour toute humanité digne de ce nom, de la paix, pour les Israéliens comme pour les Palestiniens.
Des Palestiniens qui, eux aussi, comme tout peuple au monde, ont certes légitimement droit, aux côtés d’Israël, dans une paix juste et durable comme l’énonce le langage politico-diplomatique, et afin de mettre également ainsi un terme peut-être définitif à cette cruelle guerre sans fin, à leur pays, leur territoire et leurs terres ancestrales, au même titre que pour les Juifs, de Palestine !
DANIEL SALVATORE SCHIFFER
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