Alors que se tient une semaine encore la COP29, l’Observatoire Hugo (ULiège), en collaboration avec le gestionnaire de fonds DPAM, a construit un classement international des performances des pays afin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. La base de ce classement est une nouvelle analyse des données et rapports gouvernementaux des 23 pays signataires. Il ressort de ces observations que la Belgique s’avère être l’un des plus mauvais élèves de la classe, positionnée à la 19ème place. Ce classement résulte d’une évaluation exhaustive de ces pays qu’il classe en fonction de leur conformité à l’Accord de Paris. Il est conçu de manière à ce que chaque thème retenu compte trois indicateurs. A noter que c’est l’Autriche qui arrive en tête de ce premier classement des performances sur base de l’Accord de Paris. Son engagement à atteindre le « net zéro » dix ans avant la plupart des pays développés et ses performances équilibrées dans d’autres domaines confirment sa position de leader.
L’Observatoire Hugo (de l’ULiège)et DPAM, entité du groupe Indosuez Wealth Management, fournit des services de gestion d'actifs actifs durables, basés sur la recherche interne, ont élaboré conjointement un classement des performances des pays par rapport à l’Accord de Paris. Ce projet, qui réunit le monde académique et celui de l’investissement, vise à mesurer précisément le degré d’alignement des pays par rapport aux objectifs de l’Accord de Paris, notamment en ce qui concerne la limitation de la hausse de la température mondiale à 1,5 °C.
Pas à la traine en tout
Même si sur le plan des émissions, notre pays se classe à la 8ème place pour les émissions actuelles et à la 10ème pour les émissions projetées, la Belgique n’arrive qu’à la 19ème place sur 23 au classement final. Nous sommes nettement moins performant que les autres pour les indicateurs liés à la gouvernance, en particulier pour ce qui concerne son objectif du « net zéro » et pour ce qui est de sa contribution à la transparence multilatérale. Si la Belgique corrige ces points faibles, elle pourrait nettement progresser dans son classement ces prochaines années.
L’Autriche, en tête du premier classement des performances sur la base de l’Accord de Paris.
« Ce classement est le premier basé sur un indicateur composite qui, outre la limitation de la température, mesure la performance des pays en intégrant la nature multidimensionnelle de l’Accord de Paris et l’action climatique internationale. Il représente une étape importante dans la redéfinition de ce que signifie réellement la lutte contre le changement climatique pour un pays. », précise Aidan Geel, doctorant de l’ULiège, qui travaille à l’élaboration du classement sous la supervision de DPAM et de l’université.
Parmi les bons élèves : l’Autriche, la Suisse et l’Allemagne…
La Suisse occupe la 3ème place du classement grâce à des résultats impressionnants en matière d’émissions, qu’elles soient actuelles ou projetées (3ème place dans ces deux catégories), ainsi qu’un engagement ferme en faveur de la transparence multilatérale (6ème place). Le pays peut cependant progresser, en particulier dans le financement international de la lutte contre le changement climatique, domaine dans lequel elle se place au 9ème rang.
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