Des hommes blessés dans le Soudan du Sud, sont assis, le 11 octobre dans l'hôpital du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) de Lokichokio au Kenya. Près de 60 pour cent des blessés, civils ou combattants, traités dans cet établissement chirurgical d'urgence sont des victimes de la guerre entre les forces gouvernementales de Khartoum et les guerilleros animistes et chrétiens de la SPLA (Armée Populaire de Libération du Soudan). Wounded men of the war-torn south Sudan sit in the hospital run by the International Comittee of the Red Cross (ICRC) in Lokichokio in northwest Kenya, 11 October. Almost 60% of the people treated in the hospital have been wounded during the war between governmental troops and the Sudan People's Liberation Army (SPLA). (Photo by ERIC FEFERBERG / AFP)
Pendant que des millions, voire des milliards de dollars sont déversés pour le conflit palestinien, que l’on crie au génocide et que l’ONU se contente de poser pour des photos, le Soudan est abandonné à son sort. Le drame au Soudan n’est pourtant pas nouveau. En 2004, la guerre au Darfour était déjà qualifiée de « génocide » par les Etats-Unis et de « crime contre l’humanité » par l’ONU. Six ans plus tard, la Cour pénale internationale (CPI) lançait à son tour un mandat d’arrêt, notamment pour « génocide », à l’encontre de son président Omar El-Bechir. La Ligue Arabe et l’Union africaine refusaient de le mettre en œuvre. L’ancien président El-Béchir parcourut la Chine, la Russie, et l’Afrique du Sud sans être arrêté.
Oui, l’Afrique du Sud si prompte à traîner un Etat hébreu devant la Cour Internationale de Justice pour… le même crime présumé de génocide est plutôt discrète dans le dossier du Soudan.
De 2013 à 2020, la guerre civile aurait tué plus de 200.000 personnes directement, et autant indirectement, selon une étude de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, publiée en 2018, deux ans avant la fin officielle de la troisième guerre civile.
Et pendant tout ce temps, on peut compter les manifestations dans le monde pour dénoncer la situation sur les doigts d’une main.
Plus de 11 millions de déplacés
L’an dernier, une quatrième guerre civile a éclaté. Un an plus tard, on n’a toujours pas un début de bilan humain. Il se compterait en dizaines de milliers. Le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU estime le nombre de déplacés à 11.414.453 personnes !
Mais l’on peut, pour le moins, supposer que les mêmes armes sont utilisées que lors des guerres précédentes. Dans ce pays, les femmes sont violées, les enfants sont massacrés à l’arme blanche, les centres de santé ne sont que des dispensaires misérables. Les professionnels de santé sont menacés et parfois tués, leurs convois sont pillés.
Il n’y a ni université, ni écoles supérieures, ni infrastructures dignes de ce nom. C’est le Soudan, un pays où la vie d’un enfant noir est considérée comme sans valeur. Le petit Soudanais, avec ses larmes, est invisible aux yeux du monde. Il n’est pas à la mode, il est noir. Et cela le rend encore plus vulnérable. Les médias, les politiques, tous détournent le regard. L’ONU semble impuissante.
Indifférence générale
Cet enfant pourchassé, déplacé, menacé ou tué, souffre dans l’indifférence générale. Ne mérite-t-il pas d’être entendu, d’être vu ? Qu’on manifeste pour lui ? Qu’on lui consacre des « Une » dans nos journaux ?
Et si l’on osait construire un récit où des Juifs soudanais seraient les agresseurs ? Peut-être que cela attirerait enfin l’attention…
Mais non, ce sont juste des Noirs, et cela n’intéresse personne. Les horreurs du Kivu, dont on parle si peu, en sont une autre démonstration. Un enfant noir est aujourd’hui encore considéré comme moins précieux qu’un enfant blanc, qu’il soit palestinien, européen ou américain.
J’accuse le monde de son silence complice ! J’accuse les médias de leur indifférence ! J’accuse les politiques de leur inaction ! Le petit Soudanais mérite notre compassion, notre action, notre humanité. Il est temps de briser ce silence, de faire résonner la voix du Soudan et de reconnaître la valeur de chaque vie, peu importe sa couleur.
Barbara Van Eeckhout
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