L’islamisme à l’école : quand l’obscurantisme prend le dessus sur le débat et l’analyse
Journaliste – Rédacteur en chef.
Une rencontre prévue samedi 16 novembre 2024 entre les journalistes Jean-Pierre Martin et Laurence D’Hondt, auteurs du livre « Allah n’a rien à faire dans ma classe » avec des lecteurs à la Fnac de Woluwe-Saint-Lambert a été annulée. En cause, des menaces et des intimidations de la part de « groupes de jeunes » vis-à-vis du personnel et de la direction de l’enseigne exigeant l’annulation de la rencontre de dédicaces et le retrait du livre.
On peut comprendre la décision de la Fnac de vouloir protéger son personnel face à la menace, mais elle sonne comme une capitulation face à des jeunes nourris par un discours de l’islamisme radical et qui confirment, par leur menace, les constats relevés dans le livre.
En effet, l’ouvrage est le résultat d’un travail d’investigation de deux journalistes mettant en lumière la mainmise croissante de l’islamisme radical dans les écoles belges, principalement à Bruxelles, et le refus des militants de l’islam rigoriste d’accepter toute critique de leur religion. Ce faisant, ils rejettent les droits de la société occidentale que sont notamment la liberté d’expression et même le droit au blasphème.
Il faut une condamnation unanime de la part de tous les responsables politiques.
Cette action des jeunes exigeant l’annulation de la conférence de dédicaces à la Fnac de Woluwe-Saint-Lambert sous prétexte qu’il est interdit de « citer le nom d’Allah » n’est rien d’autre qu’une censure et une tentative de museler des écrivains ou des journalistes.
Dans leur livre, les auteurs ont recueilli les témoignages d’enseignants, dont certains sont de culture musulmane, qui confient leur peur et leur désarroi face à la montée de l’islamisme radical dans leurs classes. Ils ont confié les difficultés, voire l’impossibilité d’enseigner des matières et des valeurs relatives à l’égalité des droites entre les hommes et les femmes, le respect de la liberté individuelle, la liberté de conscience et de culte. Même parler de la laïcité leur est devenu impossible.
La culture de l’obscurantisme est en train de gangréner nos écoles au détriment de celle du débat, de l’analyse et de la critique. Les enseignants méritent un soutien appuyé, ferme et sans faille.
Cette action des jeunes exigeant l’annulation de la conférence de dédicaces à la Fnac de Woluwe-Saint-Lambert sous prétexte qu’il est interdit de « citer le nom d’Allah » n’est rien d’autre qu’une censure et une tentative de museler des écrivains ou des journalistes. C’est un comportement inacceptable et intolérable qu’il faut dénoncer et combattre avec la plus grande fermeté.
On ne peut accepter que des apprentis islamistes radicaux importent dans nos sociétés occidentales des pratiques en vigueur sous d’autres cieux et qui sont en totale opposition avec les droits et les libertés chèrement acquis dans les pays démocratiques.
Certes, la Fnac entendait protéger son personnel en annulant la séance de dédicaces, mais elle n’aurait pas dû renoncr à organiser à organiser la rencontre.
Certes, la Fnac entendait protéger son personnel en annulant la séance de dédicaces, mais elle n’aurait pas dû renoncer à organiser la rencontre. La direction aurait simplement dû alerter les autorités et demander des mesures de protection nécessaires pour assurer le bon déroulement de l’évènement.
Ces mesures supposent aussi d’agir avec fermeté à l’égard des individus qui auraient tenté de perturber la rencontre en les traduisant en justice.
Cette décision de la Fnac de Woluwe-Saint-Lambert rappelle celle des autorités bruxelloises qui ont renoncé à accueillir le match de foot opposant les Diables rouges à l’équipe nationale d’Israël au stade Roi Baudouin. Elles avaient invoqué des raisons sécuritaires pour refuser le match du 6 septembre 2024 obligeant les instances du foot à délocaliser la rencontre en Hongrie. Ce faisant, elles ont cédé au diktat des extrémistes de tout bord qui font preuve d’intolérance et de radicalisme.
Ces décisions d’annulation sont de petits renoncements qui renforcent les tenants de l’islamisme radical et les extrémistes, alors qu’il faut leur opposer une douce et ferme résistance.
Ce qui les prennent contribuent (inconsciemment ?) à brader les droits et les libertés en vigueur dans les sociétés démocratiques. Il est plus que temps de refuser l’intolérance, l’extrémisme de quelle que nature que ce soit et l’islamisme radical.