L’invasion de l’Ukraine par la Russie suivie de la guerre imposée au pays de Volodymyr Zelensky par le maître du Kremlin vient de passer 1.000 jours. Dans un entretien qu’elle nous a accordé, Natalia Anoshyna, chargée d’affaires de l’Ukraine en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg fait le bilan de ces nombreux mois de terreur et de bombardements. Après la première partie de l’entretien dans laquelle elle lance notamment un appel à la Communauté internationale pour une aide plus accrue en faveur de son pays pour aider la population et les combattants à affronter l’hiver et à riposter face à l’agresseur russe, voici la seconde partie de l’entretien. Pour elle, l’Ukraine n’entend pas faire de concessions à la Russie qu’elle accuse de poser des actes qui provoque l’escalade. Natalia Anoshyna évalue les dégâts causés par les bombardements russes à plus de 800 milliards de dollars, alors que les avoirs russes gelés s’élèvent à environ 300 milliards. Par sa voix, son pays demande la démission du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, après avoir serré la main d’un « criminel et terroriste » comme Vladimir Poutine. Natalia Anoshyna assure que l’Ukraine doit intégrer l’Union européenne et l’Otan parce qu’elle le mérite.
Pas de concessions de l’Ukraine à la Russie
Quant à l’éventualité de faire des concessions pour obtenir la paix, il n’en est pas question d’après elle. Le plus important pour la chargée d’affaires ukrainienne en Belgique et les dirigeants de son pays est que l’Ukraine retrouve son intégrité territoriale définie depuis son indépendance vis-à-vis de l’ex-URSS depuis 1991. Il n’est donc pas question de céder un centimètre du territoire à l’agresseur russe. Par conséquent, la Crimée, Donetsk, Louhansk, Zaporijjia, Mykolaïv, Kherson, Odessa et Tchernihiv font partie de l’Ukraine.
Si nous cédons quelque chose à l’ennemi, c’est une question de faiblesse. Il ne s’agit pas d’une position de force. Nous sommes sur notre territoire et pas sur celui de notre ennemi.
Elle estime qu’il faut prendre des décisions fortes et courageuses pour aboutir à la paix. « Si nous cédons quelque chose à l’ennemi, c’est une question de faiblesse. Il ne s’agit pas d’une position de force. Nous sommes sur notre territoire et pas sur celui de notre ennemi. Il est donc nécessaire d’avoir une réponse forte maintenant. Il est temps de répondre aux terroristes russes. Chaque jour et chaque nuit, notre peuple vit dans une terreur constante avec des missiles, des drones et des obus d’artillerie lancés par la Russie. Nos enfants ukrainiens sont violés par l’ennemi russe. Nos femmes et nos hommes ont été tués par l’ennemi russe. Nos défenseurs ont été exécutés par l’ennemi russe. Nous sommes donc les plus intéressés par la paix, mais une paix juste », déclame-t-telle.
A ses yeux, les revendications ukrainiennes ne doivent être prises comme une position d’escalade. Celle-ci est plutôt du côté russe quand le maître du Kremlin, Vladimir Poutine achète des drones et des missiles iraniens, des missiles nord-coréens. L’arrivée de troupes nord-coréenne composées de 12.000 hommes illustre l’escalade dans le chef de la Russie.
Missiles à longue portée pour viser des cibles militaires russes
La demande de l’Ukraine de disposer et de pouvoir utiliser d’armes à longue portée est de les utiliser contre des cibles militaires russes. D’après elle, la présence des soldats nord-coréens ne présage rien de bon, d’autant plus que certains d’entre eux seraient installés dans les territoires ukrainiens (région du Donetsk) occupés par la Russie.
Si la Communauté internationale tolère le recours de la Russie aux soldats nord-coréens, demain sera une catastrophe pour tout le monde
« Les soldats nord-coréens sont attendus donc sur le territoire de l’Ukraine. Aujourd’hui, nous avons donc deux armées (russe, nord-coréenne) contre une armée ukrainienne. Deux pays contre un pays. Et cela concerne également la sécurité en Asie du Sud-Est. Cela devrait donner lieu à une réponse forte de la Communauté internationale. Si elle tolère cela aujourd’hui et garde le silence sur cette situation, demain sera une catastrophe pour tout le monde », analyse Natalia Anoshyna. Elle avoue d’ailleurs son incompréhension devant le mutisme de la Communauté internationale sur l’arrivée des soldats nord-coréens aux côtés des Russes.
Dégâts russes estimés à 800 milliards en Ukraine
Elle ne se fait guère d’illusions sur des négociations directes entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelenzky. Car il est impossible de discuter avec quelqu’un qui est sourd à vos revendications et pratique la politique de la chaise vide. Elle rappelle que l’Ukraine a proposé des négociations sur la base d’une formule de paix du Président Zelensky en 10 points en Suisse dans un format diplomatique avec des chefs d’Etat et de gouvernement qui y ont participé en juin 2024.
Mais la Russie a boudé la rencontre. « Le président russe n’accepte aucun dialogue, il veut imposer ses conditions, alors que ce n’est pas comme ça que ça marche. Il est l’agresseur et nous sommes les victimes. C’est à nous de décider de ce que nous voulons faire de notre pays », rétorque Natalia Anoshyna.
Elle estime que la Russie doit payer pour son agression, les victimes et les dégâts qu’elle a causés. Pour elle, les sanctions ont un impact, mais elles sont insuffisantes. Quant au gel des avoirs russes, la chargée d’affaires les évalue à environ 300 milliards de dollars, alors que d’après elle, les dégâts causés par les troupes russes s’élèvent à environ 800 milliards de dollars… Ils sont donc loin de couvrir les dégâts causés en Ukraine. Elle se refuse à chiffrer les pertes en vies humaines en Ukraine, car elles représentent des blessures profondes pour les familles ukrainiennes. Elle préfère parler des pertes causées à l’envahisseur qu’elle estime à plus de 600.000 morts dans les rangs russes.
Démission du secrétaire général de l’ONU
Natalia Anoshyna invite les dirigeants européens à prendre une décision forte et aller plus loin dans les sanctions. Elle défend l’option de l’Ukraine dans l’Union européenne et dans l’Otan, parce qu’elle le mérite. « Nous avons payé un prix trop élevé pour cela. Nous avons déjà confirmé que nous étions forts. Avec l’Ukraine, vous serez encore plus forts au sein de l’UE et de l’OTAN », conclut-elle.
Antonio Guterres n’a plus aucun droit moral à serrer la main des dirigeants démocrates, il doit quitter son poste. Il n’a même pas participé à notre sommet de la paix en Suisse, mais va serrer la main du terroriste numéro 1.
Avant de lancer un appel à la démission du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres après avoir serré la main d’un « criminel et d’un terroriste » comme Vladimir Poutine en marge du sommet des Brics à Kazan (Russie) en octobre 2024. « Il n’a plus aucun droit moral à serrer la main des dirigeants démocrates, il doit quitter son poste. Il n’a même pas participé à notre sommet de la paix en Suisse, mais va serrer la main du terroriste numéro 1 », tonne la chargée d’affaires de l’Ukraine en Belgique. Elle devrait rester encore dans notre pays pendant un an.
Entretien : Philippe Lawson
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