Malgré la grogne des agriculteurs qui a animé toute cette année 2024 et qui continue, malgré les critiques et les colères et les peurs, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a engagé, ce vendredi, en Uruguay, l’avenir de notre agriculture. Aux côtés de ses homologues de quatre pays du Mercosur, le président brésilien Lula, le président argentin Milei, le président paraguayen Peña et le président uruguayen Lacalle Pou, von der Leyen a finalisé les négociations en vue d’un accord de partenariat novateur entre l’UE et le Mercosur. Evidemment, après traduction dans toutes les langues officielles de l’UE, cet accord devra encore être soumis au Conseil et au Parlement avant d’être officiellement ratifié. Mais d’ores et déjà, cette nouvelle façon d’agir passe apparait comme une trahison pour les agriculteurs européens qui promettent de ne pas en rester là et de durcir leur mouvement. qui oserait leur donner tort?
Alors que la Pologne, l’Autriche et la France s’y opposent formellement et que la Belgique entend, pour l’heure, s’abstenir, von der Leyen a osé se rendre en Uruguay afin de faire avancer les négociations du Mercosur. Et quoi qu’elle en dise, l’information passe mal et passe pour une véritable trahison aux yeux du monde agricole.
4 milliard d'euros d'économie de droits d'exportation
« Il s’agit d’un accord gagnant-gagnant, qui apportera des avantages significatifs aux consommateurs et aux entreprises des deux côtés. Nous nous concentrons sur l’équité et le bénéfice mutuel » a déclaré, hier, la présidente de la Commission européenne. Selon la présidente de la Commission, plus de 350 produits de l’UE sont désormais protégés par une indication géographique. De plus, nos normes sanitaires et alimentaires européennes resteraient intouchables. « Les exportateurs du Mercosur devront se conformer strictement à ces normes pour accéder au marché de l’UE. Telle est la réalité d’un accord qui permettra aux entreprises européennes d’économiser 4 milliards d’euros de droits d’exportation par an ».
Et de poursuivre: « Nous avons écouté les préoccupations de nos agriculteurs et nous avons agi en conséquence. Cet accord comprend des garanties solides pour protéger vos moyens de subsistance. L’accord UE-Mercosur est le plus grand accord jamais réalisé en matière de protection des produits alimentaires et des boissons de l’UE », a-t-elle ajouté.
Pas la fin de l'histoire? Peut-être...
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