Les Engagés optent pour le cumul des mandats, sans cumuler les salaires
Les Engagés ont tranché le débat sur le cumul. Dix députés-bourgmestres centristes exerceront leur mandat de bourgmestre, mais ne percevront pas les salaires liés à la fonction : 6 députés fédéraux et 4 députés wallons. Ils doivent reverser les rémunérations au CPAS de la commune ou à une association locale de leur choix. Les principaux élus concernés sont notamment le président du parti, Maxime Prévot, également bourgmestre de Namur ; Benoît Lutgen, bourgmestre de Bastogne ; Benoît Dispa, président du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et bourgmestre de Gembloux, ainsi que Jean-Paul Bastin, chef de groupe au Parlement wallon et bourgmestre de Malmedy.
Les Engagés viennent d’arrêter leur position définitive sur sujet qui fait débat dans les partis politiques : le cumul des mandats. Les centristes ont choisi une solution plus réaliste et pragmatique. En lieu et place d’un décumul intégral, les Centristes ont décidé d’opter pour le cumul des mandats, mais pas des rémunérations.
Salaires versés à des associations
Dès le 1er janvier 2025, les bourgmestres ou échevins peuvent continuer à siéger dans les exécutifs locaux, mais ils laisseront la rémunération liée à ce mandat au CPAS de la commune ou à une association locale ou nationale de leur choix (déduction faite des montants destinés à couvrir les impôts qui y sont liés). Ils peuvent aussi verser le montant au parti qui le reversera ensuite à des associations sociales, environnementales ou philanthropiques.
Les Engagés vont donc plus loin que ce qu’autorise la législation wallonne. Concrètement, cette dernière limite, dans chaque groupe politique, à 25% le nombre de députés wallons pouvant exercer simultanément un mandat exécutif local. Quatre députés wallons sont concernés par cette législation wallonne chez Les Engagés. « Seuls donc peuvent être député wallon et bourgmestre, échevin ou président de CPAS, les 25 % des députés de chaque groupe politique ayant obtenu le plus haut taux de pénétration aux élections régionales », précise l’Union des villes et communes de Wallonie (UVCW).
A Bruxelles, la législation interdit tout cumul, la question ne se pose donc pas.
Sobriété salariale
Au niveau fédéral, il n’y a pas de règle interdisant le cumul. Les Engagés s’imposent une règle qui vaut pour les niveaux régional et fédéral. « Pour notre Mouvement, l’engagement politique est un engagement citoyen au service de projets collectifs. Au-delà de porter des propositions qui doivent permettre aux citoyens de vivre dans une société plus humaine et plus juste, les Parlementaires doivent aussi assumer un rôle d’exemple » explique Maxime Prévot, président des Engagés.
Pour notre Mouvement, l’engagement politique est un engagement citoyen au service de projets collectifs.
Dix députés-bourgmestres sont concernés par la règle des Engagés. « Il est essentiel que nos représentants politiques fassent preuve du sens des responsabilités et de celui de l’Etat en s’imposant une sobriété salariale via le décumul de leur rémunération. Cumuler une fonction de député et de bourgmestre est souvent un grand atout pour rester au contact des réalités locales et pouvoir s’en faire le relais pertinent au niveau fédéral ou régional. Nous ne souhaitons pas des Parlementaires désincarnés du terrain. Mais ce cumul ne peut pas trouver sa motivation dans la quête de rémunérations. L’argent ne sera jamais un bon motif pour faire de la politique. D’où cette volonté assumée de permettre le cumul des fonctions, a fortiori si ces mandataires ont été plébiscités en octobre dernier de manière démocratique et avec des électeurs qui ont voté en connaissance de cause, mais pas le cumul des rémunérations », poursuit le président des Engagés.
Il est le premier concerné par la mesure en tant que bourgmestre de Namur et député fédéral. Il en est de même pour Jean-Paul Bastin, chef de groupe des Engagés au Parlement wallon et bourgmestre de Malmedy ; Benoît Dispa, député-bourgmestre de Gembloux et président du Parlement de la Fédération-Bruxelles, ainsi que de Benoît Lutgen, député fédéral et bourgmestre de Bastogne.
L’argent ne sera jamais un bon motif pour faire de la politique.
D’autres députés fédéraux sont aussi concernés : Aurore Tourneur, députée-bourgmestre d’Estinnes ; Carmen Ramlot, députée-bourgmestre de Rouvroy, Jean-François Gatelier, député-bourgmestre de Sivry-Rance ; et Xavier Dubois, député-bourgmestre de Walhain.
D’autres députés wallons sont également dans le cas : Christophe Bastin, député-bourgmestre d’Onhaye et François Huberty, député-bourgmestre de Neufchâteau.
Ph. Law.